Méditation pour le dimanche du Corps et Sang du Christ
« Un Pain pour la route… »
Ce pain qui deviendra son Corps… Cette parole se résume dans un commandement : tu aimeras.
Ce dont l'homme a le plus besoin avec le pain, c'est d'aimer et d'être aimé. Jésus est pour nous la parole d'amour faite homme. Sur le pain, fruit de la terre et du travail des hommes, à chaque eucharistie, à chaque Ste Cène, le célébrant dit au nom de Jésus : Ceci est mon corps. Ainsi, c’est Jésus Lui-même qui vient me voir, lorsqu’on m’apporte la Communion, et lorsque j’ouvre mes mains, j’accueille son corps, sa vie, son amour…
Le pain devenu corps du Christ, pain de l'amour et de la communion fraternelle. Le ciel descend sur la terre et notre foi nous fait discerner Jésus présent au milieu de nous, dans la lumière ineffable de la résurrection. Le pain fruit de la terre et du travail des hommes devient le pain de la vie éternelle, le gage et le ferment de la résurrection.
La Sueur et le Sang du Christ, c'est le prix de la vie éternelle. Le grain de blé doit mourir pour produire du fruit. C'est par sa croix que Jésus renouvelle le monde. Ce n'est pas un mystère de mort mais de vie. Le pain eucharistique, fruit de la terre et du travail des hommes, est aussi fruit de celui qui donne sa vie par amour pour nous.
Le récit de l’Evangile d’aujourd’hui nous renvoie au soir du Jeudi Saint dans la Chambre Haute où Jésus y a invité ses amis pour un dernier repas. C’est au cours de ce repas que Jésus a institué l’Eucharistie.
Ce que Jésus fait ce soir-là, les disciples n’en découvriront le sens des gestes et des paroles qu’après la résurrection. Il nous est peut-être aussi arrivé de comprendre après coup, pourquoi cette subite hospitalisation pour y subir une intervention ou le fait que la famille ait décidé de nous placer en maison de retraite. Avec du recul nous comprenons que ce n’était que pour notre bien, notre santé, notre avenir.
Jésus ce soir-là a fait des gestes et dit des paroles pour notre bien, notre vie, notre avenir. « Prenez et mangez ! Prenez et buvez ! Faites ceci en mémoire de moi. » Cette belle fête du Corps et du Sang du Christ, que l’on appelait aussi la « Fête Dieu » est peut-être l’occasion si ces derniers temps nous n’avons pas participé à une Eucharistie de prier l’Esprit Saint qu’il nous ouvre notre cœur et notre esprit pour approfondir au travers des paroles de Jésus tout l’amour qu’il désire que nous partagions.
Seuls dans la chambre d’hôpital ou à la maison de retraite, nous repensons souvent à ces nombreuses heures passées en famille autour de la table aux moments des repas de midi, comme ceux du soir.
Chaque repas était un moment privilégié pour se réunir, pour partager, pour parler, dire ses joies, ses tristesses aussi. Nos tables de cuisines sont ces tables, appelées tables familiales, celles du partage, celles de l’amour.
L’Evangile est riche de ces moments où l’on nous montre Jésus à table. Rappelons-nous les noces de Cana, lorsqu’il est invité chez Matthieu le Publicain ou chez Simon le pharisien… St Marc, nous fait aujourd’hui le récit de son dernier repas. C’est encore autour d’une table, que Jésus invite ses disciples au dernier soir de sa vie.
Mais de tous ces repas, c’est le plus grand, le plus important, c’est un repas de fête, le repas de la Cène. Comme pour ses ancêtres, Jésus partage le pain, fait circuler les coupes, prononce les formules de bénédiction.
Au cours d’un séjour à l’hôpital, peut-être aurez-vous la visite de l’aumônier ou de l’aumônerie, pour vous proposer la Communion. Ils diront : « Heureux les invités au repas du Seigneur… » C’est à ce moment-là que Dieu accueillera vos souffrances, vos joies, vos espérances !
Amen