Méditation pour le 5ème dimanche de Pâques B
« Je suis la vigne… »
Deux versets, nous sont proposés comme méditation cette semaine. Tout d’abords la vigne. Si Jésus utilise cette image, c’est qu’elle est parlante. Nous savons tous ce que c’est qu’une vigne, comme celles que l’on peut apercevoir en flanc de coteau lorsqu’on fait du tourisme en Alsace. Une belle vigne, est bien belle à regarder, et quelle merveille ! Les feuilles regorgent de sève et les grains sont gonflés de jus ! Les grappes sont prometteuses, juteuses, gorgées de soleil, elles donneront certainement un vin de grande qualité.
Greffés sur le Christ depuis notre baptême…
Aujourd’hui, Jésus dit « Je suis la vigne », la vigne, cette merveilleuse image, pleine de vie. Nous ne sommes pas seulement des disciples qui écoutent l'enseignement de Jésus ou qui admirent ses gestes, nous sommes comme greffés sur le Christ, depuis notre baptême. Comme le sarment reçoit toute sa vie du cep, nous recevons toute notre vie, toute la vie de Dieu dans cette relation. Cette relation n'a qu'un but, dit Jésus, c'est de donner du fruit, du bon fruit, que toute notre vie, que tout ce que nous sommes, que notre corps lui-même puissent donner ce fruit. Être chrétien c'est vivre de la vie du Christ, ce qui fera dire à Paul : « Ce n'est plus moi qui vis c'est le Christ qui vit en moi » Et notre vie de baptisés est la conséquence de cette relation.
Comment vivre et porter du fruit ?
Mais lorsqu’on est malade ou lorsque l’âge est avancé, et que le jus (la vitalité) manque, nous nous disons avec un petit sourire : « Avec moi, il n’y a plus rien à espérer ! » Pourtant, l’amour de Dieu continue d’irriguer les parties vitales de notre corps, car le Christ, nous veut debout, il veut que nous témoignions de cette force qu’il nous donne. Dieu n’a qu’une hâte, nous revoir en pleine forme, pour continuer à porter du fruit, de ce fruit qui nourrit ceux qui recherchent un nouveau souffle de vie, car bien souvent les malades, comme les aînés, donnent beaucoup de courage à ceux qui tombent malades ou qui sont touchés par la vieillesse.
Demeurez en moi, comme je demeure en vous.
« Demeurer », un verbe qu'on trouve beaucoup dans l'Evangile de Jean. Demeurer, c'est durer. Le monde dans lequel nous vivons, est un monde où tout passe trop vite. C’est un monde où l’on devient égoïste. Nous ne savons plus nous contenter de l’essentiel, et souvent nous avons l’habitude de dire : « passons à autre chose ! » Demeurer, c’est aussi se prendre le temps pour durer. Où en est notre prière ? Notre fidélité à aller à la messe du dimanche ? Nos engagements dans les résolutions que nous pensions prendre ? Restons greffés sur le Christ, demeurons en Lui comme Lui demeure en nous.
Amen