Méditation pour le 7ème dimanche de Pâques B
« La joie… »
Ce qui différencie, les chrétiens des non chrétiens est certainement la joie qu’ils rayonnent autour d’eux. Souvent, c’est un visage radieux, un sourire qui en dit long, qui réchauffe le cœur, et redonne du courage. Il y a comme un courant qui passe à ce moment-là pour celui qui le reçoit. C’est la joie, la joie du Christ, la joie d’être des ressuscités qui pousse tant de personnes à offrir avec humilité, le visage de Jésus Ressuscité.
Cette joie, nous la recevons de Dieu pour la redonner au monde. Il y a aussi de multiples « joies » qui font une vie. Par exemple, lorsqu’on vous annonce, que vous sortirez de l’hôpital, que vous allez rentrer chez vous… Ou lorsque vous avez de la visite, une visite que vous attendiez avec tant d’impatience, malgré vos souffrances, la joie vous redonne le sourire que vous n’aviez plus. Mais je crois que la plus grande des joies est de se savoir aimé ! De compter pour quelqu’un, d’avoir du prix à ses yeux. L’amour et la joie font exister l’autre : « Qu’ils aient ma joie en eux et qu’ils en soient comblés ! »
Pour connaître cette joie, qui ne s’éteint pas en nous, Jésus nous montre le chemin de la prière, du contact avec notre prochain. Par le baptême aussi, nous sommes devenus : « Prêtres, Prophètes et Roi ! » La plus belle des missions, c’est d’être prophète, pour montrer au monde la joie que Dieu procure dans nos vies.
Jésus prie ainsi le Père : « que mes disciples aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés. » La joie, la paix du Christ, nous la transmettons au moment de la messe : « Frères et sœurs, donnez-vous la Paix ! »
Nous connaissons tous des personnes qui ont toutes les raisons d'être tristes ou malheureuses, et qui vous surprennent par leur joie. Ce sont des malades souriants, des personnes âgées, plus ou moins délaissés par leur famille, qui rayonnent malgré les épreuves ou la solitude, d’une joie, souvent indescriptible ?
Jésus va quitter ce monde, il retourne au Père, mais il ne va pas nous laisser orphelins, car il nous confie au Père : « Garde mes disciples dans la fidélité à ton nom. » Jésus, ne nous veut pas triste, car il sait que dans la tristesse nous ne rayonnons pas, et nous ne transmettons rien. Mais que nous faut-il pour rayonner de joie ? Être un martyr ? Être un saint avant l’heure ? Non, mais je crois qu’il faut être ce chrétien, baptisé dans la joie et l’amour du Christ, plongé avec lui pour vivre éternellement. Il nous donne sa joie de Fils de Dieu, la joie d’être aimés, d’être une créature nouvelle et unique comme la fleur, beauté de la nature. Alors, sans tarder, que notre tristesse se transforme en joie capable de témoigner l’amour...
Jésus est préoccupé par le monde et il ne cite pas moins de neuf fois le mot « monde » dans l’Evangile d’aujourd’hui. Le monde au temps de Jésus, comme celui de maintenant est le même monde.
Le but de Jésus, est de nous faire vivre avec lui dans un monde où l’amour sera le plus fort, où l’amour continuera d’abattre des murs, où l’amour relèvera le plus faible et l’opprimé.
Jésus, va quitter ce monde, il repart vers le Père, on le retrouve en prière. Il confie ces disciples au Père, pour qu’il les garde ! Mais garder, ne veut pas dire, les préserver des maladies, des embûches de la vie, de les mettre à l’écart, non, mais de les rendre plus fort pour qu’ils puissent affronter le monde en restant fidèles à son message d’amour.
Pour affronter le monde, Jésus, va nous envoyer l’Esprit Saint. C’est la force absolue contre la peur, la perte de confiance, le manque d’amour. Mais il nous laisse aussi deux « armes » qu’on nomme : « Parole de Dieu et Sacrements. »
La Parole de Dieu et les Sacrements nous sont donnés pour être forts, armés pour cette vie, qui souvent s’acharne sur nous, avec la maladie ou la souffrance. Alors Seigneur, que la grâce du Sacrement des malades nous fortifie.
Amen