Méditation pour le 4ème dimanche de Pâques B
« Notre guide… »
« Moi je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis… » Qu’est-ce que cela veut dire pour les malades ? Serait-ce quelqu’un qui nous connait, qui sait ce que nous souffrons, qui connait nos demandes, quelqu’un qui s’intéresse à nous ? De cette phrase se dégage trois verbes qui sont : écouter, connaître, et suivre. Ces trois verbes sont en fait tout un programme d’amour. Ecouter : c’est l’attitude essentielle dans une relation à deux : « Je t’écouterais des heures, car je t’aime… » C’est aussi ouvrir son cœur pour n’en perdre aucune syllabe, aucun geste, aucun sourire. Une écoute véritable est le signe d’un véritable amour. Le berger écoute ses brebis, il est là pour elles. Lorsqu’on écoute, on prend celui qui parle sur son cœur pour qu’il se confie…
Connaître : Ce n’est pas savoir qui il est, où il habite, mais c’est une connaissance profonde qui passe par le cœur. En fait, c’est l’amour qui nous permet de connaître et de faire confiance. Dieu nous connaît, jusque dans notre intimité. Il ne nous juge pas. Mais il connaît nos moindres besoins, nos moindres soucis, et par l’amour qu’il nous porte, il les partage avec nous.
Suivre : Lorsqu’on est écouté et connu, on peut se lâcher, on est entre de bonnes mains et on peut suivre celui en qui on a mis sa confiance. Si Jésus se définit comme le bon berger, le bon pasteur, c’est que son amour surpasse tout…
Il est heureux de pouvoir se confier à quelqu'un, de pouvoir libérer son cœur, surtout dans des moments de grosses déprimes, des moments de solitudes. Aussi, lorsqu'on est hospitalisé, retiré du monde, où tout parait
étranger, un peu froid, les personnes nous paraissent quelque peu distantes.
Jésus lui se fait proche, il est le : Bon Pasteur et bon Berger. Jésus est le berger qui n'hésite pas à laisser ses quatre-vingt-dix-neuf brebis pour aller chercher la centième qui s'est perdue. Lorsqu'il la retrouve, ne va pas la gronder, lui faire des reproches, mais va la serrer sur son cœur, telle une maman, lorsqu'elle prend son enfant dans ses bras pour lui dire qu'elle l'aime.
« Je donne ma vie pour mes brebis. » Jésus donne sa vie pour nous tous, par amour. Ce ne sont pas les idoles qui sont capables de cela.
Mais Jésus, se donne aussi pour les brebis qui ne sont pas de sa bergerie. « Je ne suis pas croyant… Je ne pratique plus… » Ainsi Jésus veut dire à tous, que c’est la confiance qui importe, la confiance en l’amour, la confiance dans le pardon infini de Dieu. Quel que soit notre passé, il veut nous garder ou nous ramener au troupeau.
Oui le Christ est le bon Berger. Il veille sur chacun d’entre nous, il est constamment à notre écoute, il épie nos moindres faits et gestes, non comme un surveillant, mais bien comme un berger, c’est-à-dire comme celui qui prend soin des brebis qui lui sont confiées, comme si elles étaient propres à lui-même. Jésus défend la vie de ses brebis comme s’il s’agissait de sa propre vie. Il affirme clairement qu’il n’est pas que le pasteur des juifs, mais de toute l’humanité, et son seul souci est de rassembler tous les humains en un seul troupeau.
Efforçons-nous de lire et relire les paroles de Jésus. Rien d’autre n’intéresse ce berger que la vie de ses brebis. Un berger qui paye de sa vie. A nous qui sommes âgés, ou malades, nous savons ô combien, qu’il est bon d’avoir quelqu’un qui nous écoute, qui s’occupe de nous, prend soin de nous. « Je pense à toi, je prie pour toi… » Des paroles fortes qui nous disent l’importance que l’on a aux yeux de ceux qui nous aiment.
Alors chantons ce vieux cantique : « Tu es mon berger, ô Seigneur ! Rien ne saurait manquer où tu me conduis. »
Amen