Méditation pour 2ème dimanche ordinaire B
« Que cherchons-vous ?… »
« Que cherchez-vous ? » voilà les premières paroles de Jésus dans l’Evangile de Jean. Ce sont des paroles qui s’adressent à ses premiers disciples mais aussi à des malades, à des personnes âgées, et surtout à tout Homme en quête de recherche.
Il a suffi d’une parole, parole que nous entendons à chaque Eucharistie : « Voici l’Agneau de Dieu » pour que les deux disciples de Jean-Baptiste suivent Jésus. D’ailleurs la question qui suit est aussi un témoignage « Maître où demeures-tu ? » car ils avaient compris que Jésus était bien plus qu’un simple maître, ils avaient compris que « l’Agneau de Dieu » c’était l’Elu, qu’il était la lumière du monde qui éclaire tout homme.
« Que cherchez-vous ? » Et nous, que faisons-nous à la messe ? Savons-nous encore le pourquoi que nous allons à la messe ou est-ce simplement par habitude ? Comme les Juifs de son temps, on se trompe tellement sur Jésus. On croit le chercher alors qu'on attend des miracles de sa puissance. Quand après le miracle de la Multiplication des pains, le peuple cherche Jésus « Vous me cherchez, leur dit-il, mais c'est parce que je vous ai nourris... » En d'autres mots : « vous me prenez pour un Père Noël ! Je ne viens pas avec une hotte. » Il nous arrive de le chercher dans l'Évangile, mais nous n'entendons plus sa voix, nous ne rencontrons plus son regard. Il est si intimement présent en nous que nous oublions l'essentiel et nous courons partout alors qu'il est au-dedans. En fait, nous savons qu'il est là, il travaille le monde et veut travailler notre vie, mais nous avons peur de ses exigences.
Et ces premiers disciples sont allés en appeler d’autres : « nous avons trouvés le Christ ! » Ils n’ont pas pu contenir leur joie, joie de la rencontre, joie de la découverte, joie d’annoncer la Bonne Nouvelle. Ils avaient été transformés par l’amour d’un Dieu venu à la rencontre des hommes. Il nous arrive d’avoir été déçus de la vie, de ne pas être parvenu à nos fins, de n’avoir pas trouvé ce que nous avons cherché en vain. Mais si nous avons comme les disciples, reconnus Jésus comme le « Berger » nous pouvons être confiants d’avoir découvert la vraie vie.
On pose souvent son regard sur quelqu’un pour l’observer, pour discerner qui il est. Ses traits, et sa façon de marcher, son attitude, son comportement, son timbre de voix, nous aident à reconnaître celui que l’on n’avait plus vu depuis des lustres. « Oui, c’est bien lui, il n’a pas changé… » La liturgie de ce dimanche, nous parle pourtant aussi d’un regard, de celui de Jean-Baptiste qui se pose sur Jésus. Rappelez-vous que Jean-Baptiste a été le dernier des prophètes de l’Ancien Testament, il a été le précurseur, celui qui a préparé les chemins du Seigneur. En posant son regard sur Jésus, il le reconnaît comme « l’Agneau de Dieu. »
Jean-Baptiste regarde Jésus, et nous invite à le suivre, à l’exemple des premiers Apôtres. C’est lorsqu’on est malade, couché sur un lit d’hôpital à attendre une visite, à recevoir des résultats d’examens ou à passer sur la table d’opération, que l’on a besoin de faire confiance, et être sûrs d’être dans de bonnes mains. On désire dans ces moments-là, sentir un regard compatissant, un regard d’amour de la part de ceux qui nous soignent, et de ceux qui nous accompagnent.
Le regard du Christ nous invite à une relation d’amour et de confiance : « N’aies pas peur… » « Viens et vois… » Le Christ ne nous dit-il pas au fond de nos cœurs en peine : « Si tu es là alité et que tu as peur, regarde vers moi et vois que je t’ouvre les bras. Je te regarde avec tant d’amour que je veux que tu saches que je t’aime… »
Amen