Méditation pour le 33ème dimanche ordinaire A
« Dieu nous fait confiance…… »
Elle est simple cette parabole, facile à comprendre, et pourtant regardons de plus près… Jésus nous parle de sa venue : « Un homme qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leurs confia ses biens… » Combien de parents avant de mourir, ont fait ce que cet homme à fait : distribué tous ses biens ? « Toi François tu prendras l’horloge, Marie tu prendras le beau service que j’ai eu de mes parents, enfin toi Pierre tu prendras la chambre à coucher Lorraine »… Et ainsi chacun a eu équitablement. Pour ce qui est des autres biens vous diviserez en trois… » Ces parents souhaitaient qu’il n’y ait pas de dispute entre frères et sœur, et chacun aura reçu ce que les parents ont amassé tout au long de leur vie. Je ne vous apprends rien, en vous disant que certains ont dilapidé la fortune laissée par les parents : de riche il se sont retrouvés pauvres…
Dans l’évangile, notre homme n’a certainement pas d’héritiers, mais il a des serviteurs dont il est fier, il les connait, il sait ce dont chacun est capable. Il est juste envers chacun d’eux. Il n’est pas lié à la loi, il veut faire de son bien ce qui lui plait. Alors il donne à chacun des Talents : il faut savoir que le Talent équivaut à une vie de salaire pour un ouvrier agricole du temps de Jésus. Au premier il donne 5 Talents, au second deux, et au troisième un seul. Personne n’a été oublié, même le petit dernier a reçu une fortune. En fait l’homme de la Parabole leur laisse tout. Mais la parabole de Jésus est bien construite, le maître est revenu après… On ne nous dit pas après combien de temps, ni même s’il avait prévenu ses serviteurs de son retour, mais en revenant, il demande des comptes, car il reste le propriétaire des Talents confiés. Pour les deux premiers, cela a rapporté 100% et pour le troisième rien, il n’a rien fait de sa fortune, il n’en a pas profité, d’où la colère du maître : « Enlevez ce qu’il a et donnez-le à celui qui en a dix. » On pourrait trouver cela injuste, mais cet homme fait de son argent ce qu’il veut…
Qu’est ce que cette parabole veut dire pour nous ? Elle est pour nous un exemple pour nous dire que ce que nous avons reçu, il ne s’agit pas de le cacher et l’enfuir dans la terre, mais de le faire fructifier pour qu’il rapporte. Ces talents symbolisent aussi, et vous l’avez compris les qualités personnelles que nous avons reçues et les responsabilités qui nous ont été confiées : notre famille, nos voisins, les gens avec qui nous vivons, notre monde et son environnement.
Dieu nous fait confiance et s’en remet à nous. Il nous demande d’utiliser les dons reçus pour le bien de notre petit univers. Il nous veut créatifs et nous invite à mettre de côté la paresse, le m’enfoutisme, le chacun pour soi afin de faire quelque chose de beau et de bon pour les gens autour de nous. Dieu nous fait confiance. Alors avez-vous déjà réfléchi aux talents que vous avez reçu gratuitement et ce que vous en avez fait ? Le troisième serviteur a été incapable d’apprécier la confiance et l’estime que le maître avait à son égard. Il s’est enfermé en lui-même et il a fini par prendre peur. Il est sanctionné parce que, par crainte de faire mal, il n’a rien fait, par crainte de se tromper et de ne pas réussir, il est resté paralysé. Il a enterré son talent et raté l’examen.
La parabole nous invite à utiliser le mieux possible, au bénéfice des gens autour de nous, les talents que nous avons reçus, Il ne faudrait pas arriver à la fin de notre vie et dire au Seigneur : « Voilà je te remets le cœur que tu m’as donné, je l’ai très peu utilisé afin de ne pas faire d’erreur. Je te rends ma vie tu me l’as donnée. Je suis restée chez moi, je n’ai fait de mal à personne, je n’ai pas tué, volé… Pourtant le jugement portera sur les fruits que nous aurons produits : « Je vous ai choisis pour que vous produisiez du fruit et que votre fruit demeure ».
La confiance, s’est savoir que Dieu ne nous a pas oublié, il nous a donné de bien savoir cuisiner, de bien pouvoir dessiner, de bien pouvoir élever mes enfants… Est-ce que je m’en suis rendu compte ? Et qu’est-ce que j’en ai fait ? Aussi je te rends grâce et je te dis « Merci » Eucharistie, puisque c’est le même mot.
Amen