Méditation pour le 26ème dimanche ordinaire A
« Nous avons tous le bonheur de choisir… Mais avons-nous fait le bon choix ? »
La méditation de l’Evangile qui nous est proposée me fait penser à cette question qu’un jour une personne anxieuse me posait, car elle avait peur de l’éternité, en d’autres mots de la Vie Eternelle. « Croyez-vous à la Vie Eternelle ? Comment pouvez-vous être sûr que je n’irais pas en Enfer ? »
Le débat est lancé, et nous croyons-nous à la Vie Eternelle ? Trop jeune nous n’y pensons pas, dans la force de l’âge, pas trop le temps, puisqu’on travaille et d’ailleurs on a autre chose à faire, et lorsqu’on entre dans le troisième âge, ça trotte doucement dans le cœur ne connaissant pas la date ni l’heure de notre mort, nous nous posons des questions légitimes sur notre avenir puis-je dire. Alors, regardons ce que fait Jésus une fois de plus pour nous mettre sur la piste, pour nous ouvrir les yeux et cœur. Il enseigne la foule, et se met à raconter une fois de plus une parabole, dont lui seul a le secret. « Un homme avait deux fils… » Deux enfants, aussi différents l’un de l’autre, différents par leur caractère, par leur façon de faire ou de dire oui ou de dire non. Le papa ne les teste pas, il sait comme Dieu ce dont ils sont capables, mais il souhaite que chacun d’eux comprenne que dans la vie il y a des choix à faire. Combien de fois, n’étions-nous pas face à un choix grave, vraiment important à faire ? Combien de fois n’avons-nous pas demandé à droite à gauche ce que nous pourrions bien faire ? Il y a cette dame, qui pense rentrer en maison de retraite, mais vraiment elle ne sait pas si elle doit y aller ou rester à la maison. C’est un vrai dilemme.
Les deux fils eux aussi sont confrontés à faire un choix : « C’est oui ou c’est non ? » Le premier dit tout de suite « oui » pour aller travailler à la vigne. Dans l’idée de Jésus, il est comme ces pharisiens, ces Scribes de son peuple « qui disent et ne font pas » qui chargent les épaules des autres et ne lèvent pas le moindre doigt pour les aider. Nous connaissons déjà ce type d’hommes, sûrs d’eux-mêmes, fiers, la tête haute, respectueux des 613 préceptes de la loi juive. Ces hommes aiment que les autres respectent les lois, mais eux ne les respectent qu’en public devant tout le monde, que chacun les voient être respectueux. Mais en fait c’est tout le contraire, à l’abris des regards, ils ne sont plus les mêmes.
Puis il y a le second fils qui dit « non » et puis qui finalement se ravise et va quand même faire ce que lui demande son père. Je crois que nous nous retrouvons bien dans ces deux fils, car nous aussi il nous est arrivé de dire oui à Dieu et puis de le laisser choir ou de dire non et de revenir vers lui à certains moments de la vie. Et nous ? Quel oui ou quel non donnerions-nous ? C’est quoi cette vigne, vers laquelle on veut nous envoyer ? Pour quel travail ? Eh oui, il y a un choix à faire et on ne voudrait pas se tromper. Et dans notre tête que se passe-t-il ? Nous pesons certainement le pour et le contre pour faire le bon choix. Mais il y a aussi cette expression latine qui dit : « Errare humanum est » « L’erreur est humaine », car j’ai dit oui, mais après j’ai changé d’avis.
Cet évangile s'adresse aussi à chacun de nous aujourd'hui. Le Seigneur nous appelle tous à travailler à sa vigne. Cette vigne, c'est le Royaume de Dieu ; nous sommes tous invités à l'accueillir avec l'amour qui est en Dieu pour le communiquer autour de nous. En tant que chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous envoyés pour témoigner de la Bonne Nouvelle de l’Évangile. Malheureusement, nous sommes souvent comme le premier fils : nous disons oui mais nous ne faisons rien. Nous nous disons croyants non pratiquants. Et au bout du compte, nous n'avons pas répondu à l'appel du Seigneur.
Mais il n’est pas trop tard nos paroles doivent être ponctuées par des actes, car c’est à cela que Dieu nous jugera. IL nous jugera sur l’amour pour les autres.
Amen