Méditation pour le 16ème dimanche ordinaire A
« Mauvaises herbes ? … Il y a le Roundup de Dieu ! »
Jésus nous propose trois paraboles. Le bon grain et l’ivraie, la graine de moutarde et le levain dans la pâte. Nous allons rester avec la première parabole, celle du bon grain et de l'ivraie. Mais que veut-il nous faire apprendre par ces trois paraboles ? Il veut nous expliquer ce qu’est le Royaume et c’est à l’aide de paraboles qu’il nous explique que tout est caché, mais que le Royaume se laisse découvrir que si nous le cherchons. Par exemple tout est caché, comme le levain dans la pâte de la ménagère, tout grandit, alors qu’on croyait que tout n’allait pas grandir, et puis le bon grain et cette fameuse ivraie qui vient se mêler au bon grain, comme pour l'embêter… Il ne faut pas être devin pour comprendre que notre monde va mal, qu’il n’est pas parfait et que les gens sont plus que divisés. Jésus observe, il aime observer, comme la petite veuve qui met 2 piécettes dans le tronc du Temple, comme cette femme qui touche la frange de son vêtement… Il voit que dans les champs ne poussent pas seulement le bon grain, mais aussi l’ivraie, cette mauvaise herbe que pourtant personne n’a semée. Oui, c'est une mauvaise herbe qui pousse au milieu des bonnes herbes. Alors découvrons ce que Jésus veut nous dire.
La mauvaise herbe pousse partout. Le long de mon mur, la mauvaise herbe pousse en soulevant le macadam. Lorsque j’ai semé mes graines de carottes, le terrain était frais, propre, beau, j’étais heureux de l’endroit où j’avais semé les petites graines. Mais cela n’a pas duré, la mauvaise herbe a poussé plus vite que mes carottes. Dans un jardin, il faut y être tous les jours, si non on est envahi par la mauvaise herbe. Jésus, avec ses paraboles, nous donne de tas exemples de la vie courante pour comprendre le Royaume de Dieu, le cœur de l’homme et la miséricorde de Dieu. Mon voisin avait une belle pelouse, très verte, et cela donnait envie de voir. Puis au printemps des tas de pissenlits se sont dressés, qu’il n’avait pas semé bien sûr. Pour cause, le voisin d’à côté laissait tout pousser à tord et à travers, et lorsque le vent soufflait, les pistils de la fleur de pissenlit allaient prendre place dans le gazon du voisin.
Jésus veut nous dire que la parole qu’il sème, est le bon grain, et l’ivraie qu’il n’a pas semée on peut lui donner comme nom : Jalousie, cupidité, avarice, méchanceté… Jésus compare la terre à notre cœur et il dira : « ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui est mauvais, mais ce qui sort du cœur de l’homme. »
Jésus nous parle du bon grain et de l’ivraie, une de ses paraboles qui fait référence à la vie de tous les jours. Les serviteurs n’avaient peut-être jamais remarqué que dans un champ de blé, il y a aussi de la mauvaise herbe qui pousse. Lorsque le maître dans la parabole le leur fait remarquer, ils lui demandent : « Veux-tu que nous allions l’enlever ? » Et il leur dit : « Non de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. » pour certaines personnes, tous les gens sont mauvais, mais Dieu nous invite à cohabiter.
D’où vient qu’il y a de l’ivraie ? Et qu’est-ce que l’ivraie ? L’Evangile nous dit que ce qui est semé, c'est de l'ivraie (l’ivraie = zizanie) de racine grecque zizania, c’est pour cela que l’on dit « il sème la zizanie, le trouble… » Mais Jésus nous dit que c’est un ennemi qui le sème, qui disperse les mauvaises graines. A la fin du récit d’aujourd’hui Jésus nous dit encore : « L’ivraie, ce sont les fils du Mauvais, l’ennemi qui l’a semé, c’est le démon. Le démon agit dans l’ombre, la nuit, lorsque nous dormons, et où lorsque nous sommes vulnérables, surtout lorsque nous ne voyons pas arriver un mieux dans notre vie. » C’est l’ivraie qui pousse le plus vite.
Alors, comment se débarrasser des mauvaises herbes ? Dieu a aussi son « Roundup » mais il est écologique, c’est un traitement de fond : A base de prières et de pardons. Après avoir désherbé avec le « Roundup » de Dieu, il faut semer l’amour, don que Dieu nous donne gratuitement. L’amour remplace l’ivraie, car il porte du fruit et c’est aux fruits que nous reconnaissons comment l’amour est fort et beau.
Amen.