Méditation pour le 14ème dimanche ordinaire A
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau… »
Il n’y a pas de famille qui ne porte pas de fardeaux, maman me disait toujours : « chacun porte son lot de souffrance un jour ou l’autre… » Oui, les fardeaux ne manquent pas. Les personnes âgées, disent très souvent : « Toute ma vie, j’ai trainé un lourd fardeau… » On pourrait les énumérer un à un, je ne crois pas qu’il y ait une famille épargnée. Fardeau de la solitude, de la maladie, de l’âge, du comment faire vivre sa famille, fardeau des enfants, fardeau des soucis en tous genres. Mais il y a certainement des fardeaux survenus sans que le veuille, ou que l’on s’est créés involontairement en ne voulant pas en parler. Et vous qui lisez ces quelques paroles, en entendant les paroles de l’Evangile, qu’en avez-vous pensé ? Quel, impact a-t-elle dans votre cœur ? « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »
Une telle phrase sonne bien, mais est-elle juste ? Est-ce vrai que nous sommes débarrassés de nos fardeaux auprès de Jésus, et trouvons-nous le repos ? Une personne âgée, un jour en parlant avec le prêtre du village, lui compte tous les malheurs qui lui sont arrivés, et le prêtre de lui dire : ce qui vous est arrivé est grave, mais sachez que Dieu vous aime ! Et la dame de rétorquer : « Dieu devrait m’aimer un peu moins ! » Ce que le prêtre voulait lui dire allait bien dans le sens de l’Evangile, car il voulait lui dire que Dieu nous aime, qu’il ne veut que notre bonheur, Jésus veut se charger de nos problèmes, de nos fardeaux et en lui remettant tout entre ses amins, il nous procure le repos. Oui, Jésus nous promet un fardeau léger, car il a de la compassion pour nous qui portons de lourds fardeaux. Chaque soir, avant de s’endormir, il faut remettre tout entre les mains de Dieu : lors des complies, avant la nuit, nous chantons le refrain du psaume 30 : « En tes mains Seigneur, je remets mon esprit ! »
« Prenez sur vous mon joug et devenez mes disciples… » Spontanément, lorsque nous entendons parler de prendre sur nos épaules son joug nous nous demandons : est-ce que nous arriverons à le porter, qu’est-ce que cela veut dire en fait ? Mais est-ce que le Christ nous inviterait à échanger nos jougs si son joug devait être plus lourd ? Mais en fait le joug est une image que nous donne Jésus, car il est une pièce de bois que l’on mettait entre deux bœufs par exemple pour tirer ensemble la charrue de labeur. Ce joug, permet donc de tirer plus facilement une charrue bien lourde, mais par analogie, dans la vie lorsqu’on est à deux, on y arrive aussi plus facilement. Par exemple, dans la maladie, à deux on combat mieux la maladie, on combat mieux les épreuves qui nous tombent dessus. Le joug, n’est donc pas un fardeau de plus à porter, mais ce qui relie, comme l’amour. Oui, c’est l’amour qui relie dans la vie, qui nous aide à avancer à combattre… Ainsi le Christ nous invite à prendre sur nous son Joug, qui est facile à porter. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau. Oui, un joug ne se porte pas seul, mais toujours à deux. Lorsqu’il est sur le chemin de croix, on lui donne une aide pour porter sa croix, Simon de Cyrène revenu des champs. Cette aide lui permet d’avancer. Et nous, de quelle aide avons-nous besoin ? Qu’est-ce que nous voulons mettre dans les mains de Dieu ?
« Oui, venez à moi » nous dit Jésus, il nous invite à le rejoindre, à faire un pas vers lui, à prendre la main qu’il nous tend, mettre ma main dans sa main. Aussi, je vous invite à faire confiance en cet amour si particulier, qui n’a de cesse que de nous venir en aide. Mais n’est-ce pas ce que Dieu fait pour nous tous, pour son peuple ?
Amen