La Fête-Dieu 2024
Au Val de Guéblange église St Pierre. Messe célébrée par l'abbé Francis Klaser, puis en fin de messe départ pour 3 arrêts avec reposoirs. Le 1er avec le St Curé d'Ars et prière pour les prêtres, puis l'Angélus avec la reproduction du Tableau de l'Angélus de MILLET et enfin devant le parvis de l'église avec les enfants de la 1ère Communion 2024.
Enfin les photos du repas à Rech Salle du Temps libre avec mention spéciale au fils de notre chef Bocuse, l'adjoint Bertrand et Marie-Jeanne le bras droit.
C'est madame Potier de Hazembourg qui a gagné un superbe panier garni d'une valeur de 85 € et le billet de tombola de Madame CEDELLE a été tiré au sort et à gagné un restaurant pour 2 personnes au Wook57.
Méditation pour la Fête du Corps et Sang du Christ année A
« Avoir faim et soif… de Dieu »
Nous connaissons certainement bien des prières par cœur. Nous les récitons peut-être tous les jours, et nous ne nous endormirons jamais sans avoir récité toutes nos prières. Ces belles prières, souvent apprises sur les genoux de notre maman, peut-être que nous les disons hélas sans plus faire attention aux paroles, aux demandes que nous formulons. Il en est peut-être ainsi pour la prière du Notre Père que Jésus nous a laissée : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ! » Mais quelle signification donnons-nous encore à ces paroles ?
Dans le monde, beaucoup d’enfants, des hommes et des femmes ont faim, connaissent la faim qui tiraille le ventre et on nous montre toujours des photos où les enfants tendent leurs mains pour obtenir un morceau de pain : « S’il vous plait, j’ai faim ! » Et bien plus près de chez nous, dans nos petits villages il y a de plus en plus de gens défavorisés qui ont faim, qui n’ont plus de quoi combler une vraie faim. Il y a le minimum vieillesse, le RSA (Revenu de Solidarité Active) mais personne ne peut s’imaginer s’il n’a jamais connu la précarité, ce qu’est se battre avec trois cent ou quatre cent euros pour un mois, alors, qu’il faut encore payer l’eau, l’électricité, le portable (téléphone) l’essence, les frais d’assurances… Ce n’est pas simple pour ces gens-là, qui souhaitent aussi de temps en temps manger un morceau de viande. Car vous les ménagères, vous savez mieux que personnes le prix d’un caddie. Alors cette simple prière du Notre Père dans laquelle nous demandons le pain quotidien, prière de demande pour certains ou confiante pour d’autres, prend alors tout son sens. Pourtant le pain n’est plus aujourd’hui la référence de vie, puisqu’on ne juge plus le niveau de vie par rapport au pain. D’ailleurs, les jeunes délaissent le pain, le pain semble ne plus nourrir nos jeunes, ils se nourrissent d’autres choses, ils n’ont plus faim de Dieu.…
A la fin de la guerre, mon parrain avait 7 ans, cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas mangé de pain blanc. Et avec un reste de farine, ma grand-mère avait fait cuire un pain. Et Maurice se jeta dessus et il en mangea tellement qu’il faillit s’étouffer. C’est si bon le pain lorsqu’on a faim. Jésus lui-même a connu la faim dans le désert, il a connu la soif sur la croix et il a su rassasier les foules qui avaient faim et soif d’une nouvelle vie et qui étaient venues l’écouter. Pourtant l’Evangile de ce jour nous parle d’un autre pain, le pain vivant descendu du ciel. Mais quel sens donnons-nous aujourd’hui à ce Pain venu du Ciel ?
Pour des malades, des personnes isolées, pour ce temps de déconfinement, la faim ou les faims sont certainement devenues des faims de visites, des faims de reconnaissance, de respect de la personne humaine. Nous avons faim de ces gestes de réconciliation qui n’arrivent pas, nous avons faim de paix, intérieure, mais aussi autour de nous, nous avons faim de liberté puisqu’on a l’impression d’être à jamais enfermés. Mais nous regardons la messe à la télévision ou que nous nous sommes déplacés à l’église, c’est que nous avons aussi soif de paroles, d’entendre la Parole de Dieu, car le Seigneur nous parle, pour nous dire sa parole qui remet debout, mais aussi soif d’échanges avec les autres, et surtout faim de vie, de justice et de paix.
A chaque Eucharistie, Dieu se donne à nous il nous donne son amour, car il s’est livré pour nous il nous a livré son corps et il a versé son sang, pour moi, pour toi, pour nous tous. C’est si merveilleux de savoir que le Christ est mystérieusement présent et je crois qu’il est surtout présent par son amour, il nous aime et le prêtre en levant l’hostie, nous montre l’amour qui vient à nous. « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » Tous ceux qui ont faim et soif de Dieu, sont dans la joie, et dans l’attente de la rencontre finale. Maya en maison de retraite chez des religieuse attendait tous les matins la venue du Seigneur, elle préparait la table, mettait des fleurs et aimait dire « Il vient me nourrir, m’apporter le tonus pour ma journée. Mon Seigneur et mon Dieu. »
Oui, osons nous approcher de la table du Seigneur, nous sommes tous invités, mais osons aussi lui confier nos faims et nos soifs. Avec la fête Saint Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, nous fêtons Jésus vivant. Alors redisons la phrase de St Augustin : Recevez ce que vous êtes, et devenez ce que vous recevez !
Amen