Méditation pour la PENTECÔTE année A
« Le feu qui brûle en nous...»
Mais quel est donc ce vent qui a soufflé sur les Apôtres, pour les transformer à ce point là ? Quelle est donc cette force qui habite ceux qui étaient depuis cinquante jours repliés sur eux-mêmes, enfermés dans une chambre, et vivant en autarcie ?
Quel est donc ce vent, qui a balayé leurs peurs ? Au point de les retrouver dans la rue, à parler librement avec les passants, à lever les mains pour affirmer leur joie ? Il devait être puissant ce vent, pour forcer les portes et les fenêtres ! Mais ce vent n’était-il pas au contraire, cette brise légère dans laquelle Dieu se montra à Elie ? Car après le vent, le tremblement de terre, le feu, Dieu vint dans un bruissement d’une brise légère !
Le vent fait peur, il commande au respect, souvent rien ne résiste aux cyclones, aux ouragans. Chaque ouragans ou cyclones portent un nom, lorsqu’on l’annonce, c’est souvent la panique, on se souvient du cyclone « MITCH » d’Amérique Centrale, qui a tout ravagé sur sa route. S’il existe une diversité de vents, il n’y en a pourtant qu’un seul et unique qui est capable d’ouvrir le cœur fermé de l’homme. Ce vent porte le nom unique de « Souffle Saint », Esprit Saint, le souffle de vie de Dieu.
On peine à reconnaître les disciples et pourtant se sont bien eux, les disciples de celui que l’on a crucifié, Jésus le Nazaréen. Les fenêtres de la chambre haute à présent sont grandes ouvertes, les portes ne sont plus verrouillées, il y a eu manifestement un grand changement, un renversement peu ordinaire.
Le Souffle, comme le vent, est invisible, mais ses manifestations sont si visibles. Ce vent essayez voir de l’arrêter ou de le faire changer de sens. Il souffle là où il veut... Mais avez-vous déjà vu ou rencontré des personnes pour lesquelles vous avez dit : le vent de l’Esprit a soufflé sur elles.
Eh oui, le souffle de Dieu ne cesse de nous pénétrer, car il n’a pas seulement pénétré une Mère Térésa, mais des laïcs, des étudiants, des retraités, des mères de familles ou des personnes qui sont de totales inconnues et qui agissent dans l’humilité totale ! Et pour vous ? Avez-vous déjà ressenti comme une chaleur vous traverser ? Les Apôtres, il y a deux mille ans, ne sont plus restés sur place, une force et une assurance les animaient, les Actes des Apôtres, nous rapportent tant de courage de la part des Apôtres, eux qui avaient mêmes désertés le chemin de Croix du Christ. A présent, plus personne ne les reconnait.
Pendant le temps où nous étions confinés, qu’avons-nous fait ? Avons-nous réfléchi que notre maison, notre appartement étaient comparables au Cénacle de Jérusalem ? Les Apôtres étaient réunis et priaient et Marie, la Vierge Marie était au milieu d’eux. La Mère que le Christ son Fils nous a donné du haut de sa Croix : « Femme, voici ton fils, fils voici ta Mère ! » Et depuis cette heure-là, le disciple l’a pris chez lui. Quel réconfort pour ces hommes, qui étaient craintifs, timorés, mais seules la prière et la présence d’une maman font une union et un secours. Ils prient ensembles et invoquent Celui que Jésus leur avait promis : « Je vous enverrai un Défenseur, le Paraclet, Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c'est l'Esprit de vérité. » Et voilà que comme des langues de feu vinrent se poser sur la tête des Apôtres et sur Marie, c’était le signe que le feu de l’amour de Dieu brûle en eux.
Oui, nous avons aussi besoin de ce feu, pour redonner au monde un souffle nouveau et pour cela, nous devons, comme nous le préconise le Pape François, devenir des disciples missionnaires prêts à tout et qui ne vont pas rester confinés à ne rencontrer plus personne, des personnes qui sortent qui vont porter l’amour de Dieu. Aussi de ce temps de confinement qu’on avons-nous retiré ? Une force ou rien de bien spécial ? Quelque chose qui nous pousse ou quelque chose qui nous retient ? Dans tous les cas, le Défenseur est avec nous et on n’a pas le droit de douter, car l’amour est plus fort que tout.
Amen