Méditation pour le 2ème dimanche ordinaire C
« Tous invités à la noce… »
L’Evangile d’aujourd’hui ne nous parle pas des jeunes mariés, ne nous dit pas s’ils étaient jeunes, ne nous dit pas s’ils voulaient beaucoup d’enfants, où ils habitaient. C’est certainement ce que nous aurions aimé lire. St Jean ne nous relate pas la cérémonie, mais ce qui s’est passé au repas.
Les noces judaïques pouvaient durer jusqu’à sept jours. Pendant ce temps, de nouveaux convives arrivaient et se mettaient à table. Alors rien d’étonnant que le vin à un moment commence à manquer. Imaginez-vous en pleine fête et que soudain quelqu’un crie : « il n’y a plus de vin ! » Catastrophe ! Quelle honte pour les parents !
Alors comment interpréter ce premier Signe réalisé par Jésus ? Pour ce maître, c’est une chance d’avoir eu à sa table Marie, une maman comme la nôtre, avec un cœur et un regard plein d’attention et Jésus le Fils même de Dieu. Jésus ne change pas 50 litres d’eau en vin, mais 600 litres, c’est-à-dire à profusion…
Dieu donne toujours au-delà de ce que nous oserions demander. Alors pour les malades cette chance, nous pouvons aussi l’avoir en les invitant simplement à entrer dans notre vie, à écouter et à faire ce qu’ils ont à me dire.
Les noces ne se préparent pas quinze jours avant la date de la cérémonie. Souvent, c’est un an à l’avance, que l’on réserve la salle du banquet, que l’on réserve la date auprès de M. le curé et que l’on prend l’option chez le maire. C’est qu’il faut penser à tout, envoyer les faire-part, s’occuper de trouver un bon cuisinier. On voudrait que cela soit une journée mémorable, où l’on se retrouve pour faire la fête. Bien-sûr, il ne faut oublier personne, il ne faut manquer de rien, ce serait dommage que la fête soit gâchée par un manque de dernière minute.
L’Evangile d’aujourd’hui, nous rapporte, que Jésus est aussi invité avec sa mère et ses disciples à participer à un mariage à Cana. On s’y amuse, on chante, on danse, on boit, c’est la fête, car un homme et une femme viennent de s’unir pour la vie. Mais au bout de quelques heures de fête, la constatation est grave : « ils n’ont plus de vin ! »
A nous aussi, il est arrivé de constater un manque dans nos vies. Lorsque tout va bien, lorsqu’on a tout, le manque a comme noms Argent, confort, vacances... Mais dès lors que l’on est âgé ou malade, le manque est d’un tout autre ordre : amour, visite, santé… Et ces manques provoquent alors en nous, des désirs. Jésus connaît nos manques, il sait ce dont nous avons besoin, bien même avant que nous le lui ayons demandé dans la prière. Jésus comme à Cana peut changer nos vies tristes et fades en des vies d’espérances et de joies.
Quelle idée merveilleuse ont eu ces mariés d’inviter Marie et Jésus à leur mariage, un mariage où le vin coula à flot. Mais ce que les convives, n’ont jamais su, c’est le cadeau que Jésus leur a fait, et que bien des couples pourraient leur envier, un cadeau de 600 litres de vin d’un cru millésimé, de quoi prolonger la fête.
A Cana, nous découvrons Jésus faire ses premiers pas dans sa vie publique, et St Jean nous dit que Marie sa mère était là et que Jésus n’était venu que par la suite avec ses disciples. Les mariés avaient pris un risque à inviter tant de monde, mais ce fut un risque payant par le signe de Jésus.
Marie, est une mère vigilante, elle voit ce qui manque, elle voit ce qui se peut passer si le vin vient à manquer. Alors elle invite les serviteurs à faire confiance en Jésus et leur dit : « Faites tout ce qu’il vous dira ».
Cana, pour nous malades ou personnes âgées, peut-être une chance, car à notre tour, il nous suffirait d’inviter Jésus à entrer dans notre vie, pour qu’il la change en une vie plus joyeuse, en une vie de paix. Jésus, ne veut aussi que notre bonheur, alors qu’attendons-nous ?
Amen