Méditation pour le 2ème dimanche de l'AVENT
« Convertissez-vous… »
Dans l’Evangile d’aujourd’hui Jean-Baptiste nous demande de nous convertir. Il nous dit que Dieu vient à notre rencontre, que Dieu s'est mis en route. Pour cela, il faut se préparer et préparer son cœur. N’attendons-pas.
Jean, le fils d'Élisabeth et de Zacharie est aussi le cousin de Jésus qui l'a fait bondir de joie dès le sein de sa mère. Il a été choisi de toute éternité pour préparer les voies au Fils de Dieu fait homme.
Jean-Baptiste prêche un Baptême de pénitence et proclame que chacun doit se tourner vers Dieu, se convertir. Pourtant on entend dire ça et là : « Je suis chrétien, je n’ai pas besoin de me convertir… » Mais une conversion, n’est-ce pas voir les choses de la vie autrement, se remettre en question, adopter un regard et cœur neufs ? Notre baptême, nous a remplis de l’Esprit Saint pour arriver à cette nécessaire conversion.
Jean Baptiste crie au monde : « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. » Il nous arrive souvent de voir des bulldozers, des tractopelles préparer une nouvelle route, c’est un vaste chantier. Et nous malades, n’avons-nous pas aussi à préparer un nouveau chemin qui n’a plus rien à voir avec celui d’avant la maladie ? Aussi pour pouvoir lutter contre la maladie, accepter sa vieillesse, un grand déblayage sera nécessaire en nous-mêmes et notre bulldozer à nous sera la prière, car c’est elle qui nous ouvrira à Dieu et aux autres. Le temps de l’Avent, doit être pour nous le temps d’une conversion pour découvrir que nous sommes aimés de Dieu et qu’il veut être à nos côtés.
Par moment, le ciel est plus qu’obscur, il semble s’abattre sur nos têtes ! La maladie, une opération plus que pressante, nous plongent véritablement dans les ténèbres. Alors nos prières, comme nos appels se font plus pressants : « Aide-moi Seigneur, ne reste pas sourd ! » Bien sûr que guérir devient primordial, mais Jean-Baptiste nous rappelle que ce qui est vital, c’est de redécouvrir l’amour de Dieu, et que seul l’amour de Dieu « guérit ». Dieu, s’est fait tout proche, il s’est abaissé pour dire au monde que son seul désir s’est d’aimer, de relever le pauvre, de protéger la veuve et l’orphelin.
Et pour nous qu’en est-il, Que souhaitons-nous ? Retrouver la santé, est certainement notre priorité ! Dehors, c’est la course aux cadeaux de Noël, aux des vacances de neige. Le passage à la maison de retraite ou à l’hôpital, nous resitue sur la nécessité de bien préparer son cœur et non son porte-monnaie. On est si peu de choses entre les mains des soignants, mais avec la nécessité d’une guérison, nous pouvons aussi préparer le chemin du Seigneur, pour accueillir l’amour dans le monde.
« URGENCE. » était ce feuilleton bien connu, qui captivait les Français le dimanche soir sur la seconde chaîne. Les images défilaient à toute vitesse et l’on voyait des hommes et des femmes qui faisaient l’impossible pour sauver les vies humaines qui leur étaient amenées de toute urgence.
Si « Urgence » est bien le nom qu’il convient de donner à ce feuilleton, Jean-Baptiste nous dit aussi avec force et insistance son « urgence » : « Préparez le chemin du Seigneur ! » Le cri de Jean-Baptiste dans le désert, est celui d’une urgence, urgence à changer notre attitude, à nous ressaisir, à changer notre regard, à se prendre le temps pour écouter la voix de l’espérance. Il nous dit que Dieu s’est mis en route, que Dieu vient à notre rencontre, car notre monde a besoin d’un nouveau départ. Un Dieu qui rejoint les hommes là où ils se trouvent, c’est quand même une sacrée nouvelle.
Et pour nous qu’en est-il, quelle est notre urgence ? Retrouver la santé, c’est notre urgence ! Dehors, c’est l’urgence à la course aux cadeaux de Noël, aux vacances de neige. Le passage à la maison de retraite ou à l’hôpital, nous resitue sur l’urgence de bien préparer son cœur et non son porte-monnaie. On est si peu de choses entre les mains des soignants, mais devant l’urgence d’une guérison, nous pouvons préparer le chemin du Seigneur, pour accueillir l’amour dans le monde.