Méditation pour le 1er dimanche de l'AVENT

 

« Tenez-vous prêts car c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Seigneur viendra»

 

Ce dimanche commence le temps de l’Avent, temps de préparation à la grande fête de Noël. Depuis plusieurs semaines déjà, les commerçants submergent nos boîtes à lettres d’alléchantes publicités, très colorés, pour attirer notre attention et la captiver afin de ne plus penser qu’aux cadeaux à offrir…

 

Au temps de Noé, juste avant le déluge, Jésus nous rappelle que les gens mangeaient, buvaient, qu’ils se mariaient... ils ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. 

 

Comme au temps de Noé, les gens ne pensent souvent qu’à eux, ils sont comme endormis, manipulés. Ils croient que le monde dans lequel ils vivent n’a pas de fin. Pourtant quand arrive la maladie, la mise en Maison de retraite, un accident qui oblige à rester dans un fauteuil roulant, un décès, toutes les sécurités d’une vie tranquille s’écroulent en un instant. Dans les couloirs de l’hôpital lorsqu’on parle aux patients, on se rend bien compte que personne n’était prêt. Jésus lui nous dit : « Veillez et soyez prêts car vous ne savez pas quand ces événements peuvent se produire. »  

 

Le chrétien doit rester éveillé et se préparer à toutes les éventualités. Non pas par crainte ou par peur, mais dans un souci de service. Lorsque le temps viendra, Jésus vous dira : « rappelez-vous, j’avais faim et soif et tu m’as donné à manger et à boire, j’étais malade et tu m’as visité… »

 

Au temps de l’Avent l’Église dirige nos regards vers l’avenir qui se fait proche ; la promesse de Dieu va se réaliser. Un sauveur va nous être donné. Mais cet avenir engage le présent. Préparons-nous à accueillir celui qui nous est promis. Veillons dans l’attente du Christ et préparons-lui un chemin de paix. L'avent est le temps où nous sommes plus particulièrement invités à veiller et prier. Jésus lui-même ne sait ni l'heure, ni le jour, où la prophétie d'Isaïe s'accomplira. Mais il dit que la prière des justes hâtera sa venue.

 

Veiller ou dormir ? « Sauve-nous quand nous veillons, garde-nous quand nous dormons. Nous veillerons avec le Christ et nous reposerons en paix. » Prière contradictoire... et pourtant le sommeil n'est-il pas signe de confiance et de bonne conscience. Nous nous abandonnons dans les bras de Dieu après une journée d'inquiétude ou de pénibles labeurs

 

Dans nos nuits de souffrance et de maladie, remettons-nous dans les mains de Dieu et le Christ viendra à notre rencontre et au réveil ouvrons-lui notre cœur dans une prière fervente. Veiller, c'est prier. Dormir est un acte de confiance et de foi en la sollicitude de Dieu.

 

Recentrons-nous sur l'essentiel. Le Seigneur est notre compagnon de route, préparons-nous à accueillir celui qui a pris notre humanité pour nous rejoindre dans notre quotidien.

 

Tenez-vous donc prêts, vous aussi ! La tradition de l'Eglise veut que ce soit ce dimanche que débute l'année liturgique. Le temps de l'Avent, est un temps où l’on se prépare. Un temps où on attend... Mais comment ces images de fin de monde dans l’Evangile peuvent-elles nous préparer à Noël, lorsqu’on est malade ou âgé ?

 

Si de nos jours, on essaye de tout prévoir ou presque tout sur ce qui pourrait arriver ou tomber à l’improviste sur nous, il y a des situations auxquelles personnes n’osaient croire. 

 

L’Evangile n’a rien à voir avec un quelconque organisme de prévention, pourtant Jésus lui aussi nous met en garde, il nous demande de nous tenir prêts, car c’est à l’heure où nous ne n’y penserons pas, que le Fils de l’Homme viendra. Ce ne sera certainement pas la fin du monde en tant que tel, mais pour bien des gens autour de nous, catastrophes, tempêtes, auront comme synonymes maladie, chômage, handicap, deuil, séparation, ou accident. Et souvent rien ne présageait de ce qui allait leur tomber sur la tête.

 

Mais ne sommes-nous pas comme les gens du temps de Noé ? Toujours occupés à faire quelque chose d’important, à n’avoir jamais le temps pour rien, à vouloir accéder à tout, à vouloir tout et tout de suite, à ne plus discerner l’essentiel ? Pour Jésus, l’essentiel c’est d’attendre avec un cœur ouvert, ouvert à l’amour prêt à tout. Alors oui, ça change tout, nous comprenons et acceptons...