Méditation pour le 32ème dimanche du temps ordinaire
« Croyons-nous à la Vie Eternelle ? »
Comment croyons-nous à la résurrection ? Je crois qu’il est impossible d’expliquer la résurrection, ni même de la démontrer : elle fait partie de notre « foi ». A l’hôpital, comme à la maison de retraite, nous faisons souvent face à la souffrance et la mort d’êtres qui nous sont chers, qui parfois sont partis dans d’atroces souffrances, défigurés, méconnaissables. A chaque fois nous avons du mal à croire à la résurrection, à croire que, malgré tout, la Vie l’emportera. Ferions-nous partie de ceux, qui ne croient pas en la Résurrection, ou parmi ceux qui offrent au monde des visages de ressuscités ?
Croire en la Vie Eternelle, en une autre Vie, ou croire en la Résurrection de Jésus, finalement est-ce si différent que de croire en Dieu ? C’est vrai qu’on n’a jamais vu quelqu’un revenir d’au-delà de la mort. Mais croyons-nous en l’amour ? Une maman disait que son jeune fils mort, continuait de vivre, qu’il était pour elle ressuscité. Alors, nous pouvons dire que l’amour ne meurt pas, qu’il continue de vivre. Pour cette maman, la Vie est Eternelle, c’est ce fils qu’elle aime d’un amour Eternel, à l’image de Dieu. C’est merveilleux !
Selon un récent sondage effectué en Suisse, seuls 32% des Suisses interrogés croient en la Résurrection, contre 56% qui n’y croient pas et 12% qui n’ont pas d’avis. Pourtant, Jésus dans l’Evangile de ce dimanche nous apporte une bonne nouvelle : ceux qui nous ont déjà quittés, ceux qui nous manquent sont aujourd’hui en Dieu.
Les Sadducéens qui ne croient pas à la résurrection des morts, cherchent à tourner Jésus en ridicule. Ils imaginent une situation invraisemblable, celle d’une femme qui aurait eu sept maris successifs, des frères tenus d’épouser cette femme pour assurer une descendance à la famille et contribuer à la croissance du peuple de Dieu. C’est alors que Jésus en profite pour annoncer la résurrection et de présenter Dieu, comme le Dieu des vivants. Pourtant le message de Jésus est un message d’espérance, il veut aider ses auditeurs à lever les yeux, c’est-à-dire à ne pas rester simplement rivés aux biens matériels et uniquement à cette vie terrestre.
Je crois qu’il est impossible d’expliquer la résurrection, ni même de la démontrer : elle fait partie de notre « foi ». A l’hôpital, comme à la maison de retraite, nous faisons souvent face à la souffrance et la mort d’êtres qui nous sont chers, qui parfois sont partis dans d’atroces souffrances, défigurés, méconnaissables. A chaque fois nous avons du mal à croire à la résurrection, à croire que, malgré tout, la Vie l’emportera.
C’est vrai qu’on n’a jamais vu quelqu’un revenir d’au-delà de la mort. Mais croyons-nous en l’amour ? En l’amour qui fait vivre ? Oui ? Alors, je peux vous dire, que si l’amour ne meurt pas, c’est qu’il continue de vivre, c’est que la Vie est Eternelle, car Dieu nous aime Eternellement. C’est merveilleux !
Peur de ne pas savoir ou pas peur, car la foi, me demande de faire confiance ? « Cette femme de qui sera-t-elle l’épouse à la résurrection ? » Voilà la question que l’on vient poser à Jésus, une question dite question piège, question tordue. Mais cette question, ne rappelle-t-elle pas ces autres questions que nous nous posons, où que l’on pose lors de réunions de familles, ou au café-gâteaux qui suit la célébration des funérailles de la grand-mère ou de parents, enfants, voisins : Quand on ressuscitera on aura quel âge ? Est-ce qu’on aura retrouvé la santé ?
Mais ce qu’il nous est donné, c’est d’accepter de ne pas savoir, il y a tant de théories qui sont échafaudées et pourtant personne ne sait vraiment quoi ! Juliette, au cours de mes visites auprès des malades, me parla un jour, d’EMA dont la signification est : Expérience de Mort Approchée. Elle venait de subir une intervention, et elle s’est vue, approchant d’une lumière intense, entendant des voix qui l’appelaient et elle se sentait bien, elle était heureuse, et puis cette lumière l’attirait. J’aurais voulu ne jamais me réveiller, et les médecins m’ont dit à mon réveil, qu’il était moins une, qu’ils ne pensaient plus pouvoir la réanimer.
Luc l’Évangéliste, sait que les premiers chrétiens ont des difficultés de croire à la résurrection. Comme pour nous, eux aussi se demandaient se qui se passera au moment de la résurrection des morts. Il n’est pas possible d’imaginer les modalités de la résurrection, car nous ne sommes que des humains. Le plus important est la confiance que je mets en Christ le premier Ressuscité d’entre les morts.
Alors peur ? Ou pas peur ? Disons ensemble avec les paroles de Ste Faustine : « Jésus j’ai confiance en toi. »