Méditation pour le 29ème dimanche du temps ordinaire
« La nécessité de prier… »
Dans cette parabole, Jésus nous explique qu’il faut prier Dieu jusqu’à lui casser la tête ! Alors, pas d’hésitation : demandez-lui toujours et encore ce qui vous tient à cœur. Mais pas n’importe quoi, bien sûr ! Demandez-lui ce qui vous aidera à vivre dans la justice et l’amour. Demandez-lui ce qui vous aidera à être plus fort pour combattre la maladie, demandez-lui de vous aider à ne pas lâcher prise.
Ainsi Jésus nous enseigne une manière pour prier toujours et sans se décourager. La prière, c’est quelque chose de simple, ce sont des mots que l’on a besoin de dire et de redire encore et toujours, un peu comme des amoureux qui ne se lassent pas de se dire des « Je t’aime… »
Dans sa parabole, la femme vient importuner le juge qui ne respectait ni Dieu, ni personne. Pourtant Dieu est avant tout Père, un Père qui aime chacun de nous, au point de nous exaucer bien avant de le lui avoir demandé quoique ce soit. A travers le silence de ce Dieu Père, il faut savoir regarder et capter l’amour qu’il nous donne, car sans amour, on ne peut ni se relever ni avancer, on ne peut ni guérir ni donner son pardon, on n’est pas capable de demander quelque chose pour un autre.
Savoir demander ! Lorsqu’un enfant désire quelque chose, il apprend vite comment faire et ruser avec ses parents pour obtenir ce qu’il a envie. Rien, mais vraiment rien, ni menaces de la part de ses parents, ni les promesses futures ne peuvent le détourner des « Je veux… » Si nous sommes parents, nous savons de quoi nous parlons. Nous savons bien que pour avoir la paix, nous cédons toujours en disant : « mais c’est la dernière fois… »
Je suis sûr que nous pouvons nous prendre un moment pour revoir telle ou telle anecdote qui nous est arrivée. Dans ma jeunesse, j’obtenais tout de ma grand-mère. Je savais demander à ma manière, je savais me montrer gentil et je savais aussi la remercier.
Lorsque nous avons des problèmes de santé, il nous arrive de nous tourner vers Dieu pour lui demander de nous aider à guérir par exemple. Mais nous sommes souvent pressés, nous ne savons pas attendre, alors au bout de quelques prières nous n’insistons plus. Savoir demander avec insistance, c’est l’attitude naturelle de l’enfant face à son père. Ce devrait être aussi notre attitude devant Dieu. Car ce que nous dit l’Evangile, c’est qu’il ne faut pas hésiter un instant d’importuner Dieu !
Il ne faut pas perdre espoir, Dieu aime et veut entendre les souffrances de ses enfants, il aime entendre ses besoins, ses désirs. On a toujours quelque chose à demander à Dieu, mais l’erreur serait de lui demander tout et n’importe quoi. Dieu aime que l’on insiste encore et encore, nous sommes toujours exaucés, mais pas selon notre désir mais à celui de Dieu...
La prière…La prière fait partie de la vie de Jésus. Comme chacun de nous, Jésus a d'abord appris à prier avec son cœur d'enfant, en regardant, en écoutant ses parents prier ; il a appris les mots et les prières de son peuple, à la synagogue de Nazareth et au Temple. Aujourd’hui, les jeunes parents disent n’avoir plus le temps de prier et ne pas savoir à quel âge il est bon de commencer à prier avec l’enfant.
Beaucoup de malades, de personnes âgées voudraient savoir, comment prier, comment on doit prier. On peut dire que la prière, est un ferment dans la pâte, c’est quelque chose de naturelle, de vitale. Lors de chaque Eucharistie, le prêtre dit : « prions pour la paix, prions pour les malades, prions pour les autres… ». Prier, doit être une bonne habitude à prendre, la prière par contre doit être celle qui vient du fond du cœur. La prière est une marche en avant, elle nous permet de continuer sur la route et d’avancer.
La prière, sont des mots que l’on a besoin de dire et de redire encore et toujours, un peu comme des amoureux qui ne se lassent pas de se dire des « Je t’aime… » Ainsi Jésus nous rapporte une parabole sur la nécessité de toujours prier sans se décourager. Cette parabole met en présence un juge, qui n’a rien à faire d’une veuve qui vient lui réclamer justice. Mais elle est insistante au point de faire craquer le juge. Aussi, pour avoir la paix, le juge lui rend justice, pour qu’elle ne revienne plus lui casser la tête.
Et nous comment faisons avec Dieu ? Nous désarmons après la première demande ? Soyons insistants, Dieu n’est pas sourd mais les clients sont nombreux