Méditation pour le 24ème dimanche du temps ordinaire
« Qu’est-ce que pour vous la joie ? »
C’est une joie d’avoir une belle petite famille. Lorsqu’on fait connaissance à l’hôpital ou à la maison de retraite, la première chose que l’on demande : « Etes-vous marié ? Avez-vous des enfants ? » Les enfants sont un don de Dieu… Pour les parents, chaque enfant est unique et précieux. Si l’un des enfants est parti au loin pour le travail ou pour les études ou comme on le dit si bien pour vivre sa vie, il manque quelqu’un à la maison et à table. Les autres enfants peuvent faire ce qu’ils veulent, ils ne pourront rien pour remplacer cette absence.
L’absence est une blessure au cœur, car pour des parents, il n’y a rien de pire que lorsqu’un enfant ne parle plus avec ses parents ou les ignore. Combien de personnes âgées, de malades ne reçoivent pas la visite d’un enfant, fâché depuis des années ?
Dans la parabole du fils prodigue, le plus jeune est parti emportant sa part d’héritage. Il n’a plus aucun regard pour son pauvre père. Pourtant le père continue d’aimer son fils, car tous les jours il scrute s’il ne le voit pas revenir. Et lorsqu’il le voit revenir, il court se jeter à son cou pour l’embrasser. Le père de la parabole, c’est Dieu. Il a soif d’aimer et d’être aimé. Pour Dieu chacun est unique et précieux. Il pardonne, sans reproche, avec des bras ouverts. En ferons-nous autant lorsque celui avec qui nous étions en brouille, franchira la porte ?
La parabole du fils prodigue nous invite à découvrir la miséricorde de notre Seigneur. Dieu n’est pas rancunier. Il est un Père dont le cœur déborde de tendresse qui ne s’arrête pas à nos infidélités. Oui hâtons-nous de rejoindre notre Père. Nous nous sentons bien faibles à l’hôpital, avec le poids de la maladie, les doutes, la solitude, il nous semble être beaucoup plus éloigné de Dieu que le fils prodigue l’était de son père. Et puis nous hésitons à revenir vers Dieu…
C’est un long chemin que le fils prodigue a entamé une fois sa décision prise de retourner vers le père. Tous autant que nous sommes, nous prenons un jour le chemin du retour, le chemin d’un retournement pour aller vers ceux avec qui nous étions brouillés ou en froid depuis des années. La lecture d’un passage de l’Evangile, la méditation d’une phrase, la visite de l’aumônerie, sont très souvent à l’origine de ce retour, de ce retournement du cœur.
On ne peut attendre quelqu’un aussi longtemps sans s’assoupir, sans se lasser. Mais ce qui nous fait tenir dans l’attente de recevoir le pardon, c’est l’amour. Combien de personnes à l’approche de la mort ont attendu avec impatience un pardon, mais aussi le retour d’un enfant, celui d’un parent ou d’un ami ? Et lorsque la démarche est faite, souvent c’est en paix que la personne s’en va. Dieu aussi se réjouit de nos décisions de revenir vers Lui, de lui demander pardon. Alors n’oublions pas que Dieu nous attend
Jésus pour nous dire qui est le Père, comment est ce Père de toute miséricorde, nous parle en parabole. Jésus se sert d’exemples de la vie pour nous dire comment Dieu est armé de patience, d’amour, de miséricorde et de joie. Jésus, nous parle de la vie, de notre vie de famille, notre vie à la maison, celle de tous les jours. Tout le monde à une famille et lorsqu’on est malade, ou âgé, elle est précieuse.
Il n’y a que trois personnages dans ce récit : deux fils et un vieux père. Plus de maman mais un père riche, puisqu’il possède une ferme avec des domestiques. S’il nous raconte cette belle parabole, c’est qu’il veut que nous regardions les fils et le père pour y découvrir l’amour et la miséricorde de Dieu.
Ce jeune fils ose ce que nous n’oserions pas fait du vivant de l’un de nos parents, demander sa part d’héritage. Nous pensons peut-être que le père devrait refuser, mais il n’en est rien, il lui donne sa part, car il n’a qu’un souci, voir le fils heureux. Que se passait-il dans la tête de ce jeune ? Que se passait-il dans le cœur de ce vieux papa ? Pour le jeune, il s’est éloigné de l’Eglise, il ne veut plus pratiquer il croit comme certains pouvoir se passer de Dieu, car il a un autre dieu en main : l’argent. Le père lui a pardonné ! Et nous qu’aurions-nous fait ? Ainsi, ce pardon, devrait être aussi le nôtre.