Méditation pour le 22ème dimanche du temps ordinaire
« Qui inviteras-tu ?…»
Jésus est invité, et comme à son habitude, il observe, regarde les gens, leurs attitudes, leurs façons de se comporter, ce qu’ils disent. Ainsi, il avait remarqué que certains se bousculaient et essayaient de prendre la première place. Alors il conseille aux invités du repas à choisir plutôt les dernières places.
Il y a certainement parmi vous des personnes qui ont déjà mariés leurs enfants, et qui ont dû placer les invités. « Tu me placeras bien… » Car un tel ne veut pas être placé à côté de n’importe qui et ainsi de suite, chacun veut être bien placé. Pourtant ne risquerons-nous pas à être un jour au Royaume à côté d’un boiteux, d’un pauvre, d’un malade ou d’un chômeur ? Nous ne choisirons pas notre place, elle nous sera indiquée par Dieu lui-même.
Alors Jésus nous propose de prendre la dernière place. Il ne nous demande pas de nous rabaisser, de se laisser marcher sur les pieds, non il souhaite un peu d’humilité pour que nous reconnaissions dans notre prochain quelqu’un d’important.
Dans les couloirs de l’hôpital se promenait tête baissée une dame, que personne n’osait approcher. Elle était âgée, répugnante dans son attitude. Et voilà que dans la chambre d’en face, un petit monsieur se mit à l’appeler pour l’inviter à lui parler. Quel bonheur, elle releva la tête, le petit monsieur venait de la faire exister. « Tu seras heureux, parce qu’ils n’ont rien à te rendre… »
Jésus aujourd’hui ne se contente pas seulement de nous apprendre, comment se comporter dans la vie, il nous invite, en réalité à être lucide. Elle est belle la vie. Pas de soucis, tout « baigne » comme disent les jeunes, on goûte cette vie qui nous est offerte à pleines dents. Toute occasion est bonne pour faire la fête, avec la famille, les amis, les voisins. On invite, puis à notre tour on est invité. Puis un jour, on se dit « je n’inviterai plus un tel, c’est maintenant à lui de nous inviter. »
Jésus nous invite à voir notre façon de faire tout à fait autrement. C’est précisément lorsqu’on est malade, cloué sur un lit d’hôpital ou résident dans une maison de retraite, que l’on comprend bien mieux les propos de Jésus. Pour beaucoup, on découvre ses amis, les vrais amis que lorsqu’on est dans la peine, la souffrance, la maladie. « Où sont les amis qui venaient faire la fête avec toi ? Ont-ils le temps pour venir te voir ? » Jésus nous invite à regarder autrement : « n’invites pas tes amis de qui tu attends un retour, mais les pauvres, les malades, les estropiés, les aveugles. »
Jésus veut par cette façon de faire, attirer notre regard vers ceux qui ne font plus la fête, vers ceux que l’on n’invite jamais. « Les pauvres, les boiteux, les estropiés, les aveugles, » sont aussi des enfants de Dieu. Ils n’ont rien à nous offrir en retour…
Jésus nous invite à revoir notre façon de faire tout à fait autrement. C’est lorsqu’on est malade, cloué sur un lit d’hôpital ou résident dans une maison de retraite, que l’on comprend bien mieux les propos de Jésus. Pour beaucoup, on découvre ses amis, les vrais amis que lorsqu’on est dans la peine, la souffrance, la maladie. « Où sont les amis qui venaient faire la fête avec toi ? Ont-ils le temps pour venir te voir ? » Jésus nous invite à regarder autrement : « n’invites pas tes amis de qui tu attends un retour, mais les pauvres, les malades, les estropiés, les aveugles. »
En nous exhortant de n’inviter que « des gens sans importances » Jésus ne nous dit pas que nous ne devons plus faire la fête ou même d’inviter la famille ou les amis, mais il veut par cette façon de faire, attirer notre regard vers ceux qui ne font plus la fête, vers ceux que l’on n’invite jamais. « Les pauvres, les boiteux, les estropiés, les aveugles, » sont aussi des enfants de Dieu. Ils n’ont rien à nous offrir en retour… La seule chose qu’ils donnent, c’est ce qu’ils ont de plus chers au fond d’eux : un merci sincère, un sourire et surtout une amitié solide.
Les amis de Dieu… Tous ces « pauvres » sont les amis de Dieu. Et St Matthieu dira : « tout ce que vous aurez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’aurez fait. » Oui, lorsqu’on est à l’hôpital ou en maison de retraite, il y a des surprises qui nous redonnent beaucoup de courage, lorsque telle dame ou tel voisin vient nous rendre une petite visite. « Lorsque j’ai entendu que vous étiez malade, j’ai tout de suite pensé au coup de main qu’un jour vous m’aviez donné… »