Méditation pour le 16ème dimanche du temps ordinaire
« Des fois, nous sommes tantôt l'une, tantôt l'autre... »
Ce mois de juillet, n’est pas pour tout le monde le mois des vacances. Si bien des gens en bonne santé profitent de la mer ou des randonnées en montagne, vous malades hospitalisés ou personnes âgées placées en maison de retraite, vous n’avez pas eu le choix, que d’accepter hospitalisation ou le placement, car il n’y avait plus d’alternative. L’Evangile qui nous est proposé ce dimanche est celui de Marthe et Marie, les deux sœurs amies de Jésus. L’une très bonne cuisinière, toujours au four et au moulin, et l’autre douce et attentive qui préfère donner du temps en priorité à écouter et se mettre aux pieds de Jésus.
Mais pour nous où est donc la priorité ? Dans la vie commencez toujours par placer les choses les plus importantes, les autres trouveront ensuite leur place. Si vous faites le contraire, si vous encombrez votre vie d’un tas de préoccupations diverses, vous ne trouverez plus de place pour l’essentiel. L’urgent remplacera l’important.
Nous avons toujours quelque chose à faire… Lorsqu’est venu le temps de la maladie ou du placement en maison de retraite, les petites choses avaient pris le dessus sur le plus important. On a pensé à tout le reste sauf à l’essentiel, comme sa santé et sa vie. Jésus, nous le dit : « Marie a choisi la meilleure part ! » Faisons comme Marie, choisissons l’essentiel !
Oui, le mois de juillet est aussi celui des visites, parfois inattendues, parfois dérangeantes, parfois agréables. Oui, vous accueillez, est c’est à la fois être avec et écouter… Vous allez parler de choses et d’autres, mais ce qui est primordial, c’est de parler de ce qui vous opprime, de ce qui est vital de dire. Notre vie est bien remplie, mais il est urgent de dire ce qui est gros sur notre cœur pensez-y.
Une petite chose à faire cette semaine ou à mieux faire, cette semaine, c’est de prendre le temps de l’écoute : écouter en premier lieu, ce que Dieu a à vous dire. Ce moment-là se vit dans la prière silencieuse. Ecouter son voisin, voisine de chambre qui a besoin de se confier, lui offrir simplement une présence et la tendresse de Dieu. Il est souvent bien difficile d’écouter quelqu’un lorsqu’on est soi-même malade ou âgée. Nous n’avons pas la patience, ni la force d’écouter, car nos blessures, notre propre maladie accaparent notre esprit. Ce que l’on apprécie par une visite à l’hôpital ou à la maison de retraite d’un ami ou d’un membre de la famille, ce n’est pas le petit présent qu’ils rapportent ou les deux heures qu’ils passent auprès de vous, mais la qualité des échanges, l’écoute de chacun, la sincérité des sentiments que vous transmettez, l’amour qui se dégage à travers l’échange. Vous en êtes transformés, vous ne voyez pas l’heure tourner et vous ne voudriez pas que cela se termine.
Marthe, dans l’Evangile, fait tout pour bien recevoir Jésus, elle se donne du mal, met les petits plats dans les grands, elle est prise à cent pour cent pas son travail, et par le fait qu’elle pense que Jésus son ami mérite bien cela. Marie quant à elle écoute pour pouvoir mettre en pratique la Parole prodiguée par Jésus. Nous sommes souvent avant d’entrer dans l’hôpital des « Marthe » en puissance, qui avons toujours quelque chose à faire, qui n’avons jamais le temps de nous asseoir, toujours le travail. Et puis lorsque le couperet tombe, en un instant on se retrouve cloué au lit, on subit une opération ou des examens. A ce moment-là, on devient Marie par la force des choses. Nous n’avons alors pas d’autre alternative que d’écouter et ces moments de calme forcés feront du bien à notre moral.
Il est souvent bien difficile d’écouter quelqu’un lorsqu’on est soi-même malade ou âgée. Nous n’avons ni la patience, ni la force d’écouter, car nos blessures, notre propre maladie accaparent notre esprit. En réalité, on écoute sans écouter l’autre, ce compagnon de chambre, qui aimerait tant partager avec nous.
Ce que l’on apprécie le plus lorsqu’on reçoit de la visite, ce ne sont pas les fleurs ou le paquet de gâteaux, mais les échanges, l’écoute, la joie de se revoir, l’amour partagé à ce moment-là. Tout cela nous transforme, et pour preuve, on ne voit pas l’heure tourner, on souhaiterait tant que cela dure.
Ecouter, dire, sont des verbes importants, surtout lorsque le moral est au plus bas. Mais n’oublions pas aussi, que Dieu dans le silence de notre cœur nous parle et nous écoute.