Méditation pour le dimanche de la Fête-Dieu
« Du Pain pour la faim... »
Dans un endroit désert, des hommes, des femmes, viennent avec leurs soucis, leurs misères, leurs maladies, leurs questionnements voir et écouter Jésus. Et comme à chaque fois, Jésus leur parle du règne de Dieu, tout en guérissant ceux qui en avaient besoin.
Si les disciples de Jésus espèrent que cette foule se dispersera bien vite, car elle est trop nombreuse, les projets de Jésus sont autres : il va nourrir cette foule ! Pour elle, il va multiplier cinq pains et deux poissons, car pour tout homme, manger à sa faim est vital. Et tous vont être rassasiés, au point qu’il restera douze corbeilles pleines.
Ils avaient faim… Nos enfants, lorsqu’ils n’ont rien ou que rien ne leur convient à table, se gavent souvent de pain. Pour un père, pour une mère, avoir du pain sur table est vital. Chaque fois que nous disons le Notre Père, nous demandons que chacun de nous reçoive ce pain quotidiennement pour vivre.
Lorsqu’on a rejoint un lit d’hôpital, ce n’est plus un morceau de pain qui peut calmer notre faim, c’est une faim d’un tout autre ordre, car cette faim-là se voit dans le regard des malades ou des personnes âgées qui ont faim de présence, d’amour, d’affection. Alors pour eux, pour nous tous qui avons faim, Jésus multiplie à nouveau le pain, mais un pain qui sera son Corps livré pour nous tous.
L’Évangile de ce jour est connu. Des hommes, des femmes, des enfants qui ont faim ! Luc nous fait découvrir à travers ce texte deux choses : un Dieu qui a le souci des Hommes, puisqu’il va les nourrir et les nombreuses mains qu’Il sollicite pour donner à manger.
« Renvoie cette foule… » Les disciples n’y vont pas par quatre chemins : « Ils pourront aller dans les villages et les fermes pour y loger et trouver de quoi manger… » Mais Jésus, ne les renvoie pas, il a remarqué, les femmes, les enfants, les malades qui pourraient défaillir en retournant chez eux ! Alors, réjouissons-nous de savoir que chacun de nous, chaque malade, comme chaque personne âgée sont importants aux yeux de Dieu, il est un Dieu qui se soucie de tous.
Enfin Luc nous fait découvrir, les mains de Dieu qui bénissent les cinq pains et les deux poissons, puis les mains des disciples et les mains de tous ceux qui étaient dans la chaîne pour transmettre jusqu’au dernier, de quoi le rassasier de sa faim. Dieu a besoin de nos mains, « Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu'ils distribuent à tout le monde. » A l’hôpital ou à la maison de retraite, il y a aussi des mains qui nous soignent, des mains qui nous donnent. Merci Seigneur pour ce qu’elles font pour nous
Ils pressèrent Jésus de renvoyer la foule dans les villages en vue d'y trouver logis et nourriture. Jésus leur répondit: « Donnez-leur vous-même à manger » Le récit de la multiplication des pains prépare les disciples à recevoir la révélation du repas où Jésus se donne lui-même en nourriture.
Cinq pains et deux poissons. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons. Il leva les yeux au ciel, dit sur eux la bénédiction, les rompit et les donna aux disciples pour les distribuer à la foule. Tous mangèrent à satiété et l'on ramassa douze paniers de reste. La multiplication des pains et l'abondance des restes après le geste du partage nous disent quelque chose d'essentiel sur Dieu : notre Dieu est un Dieu de pure gratuité.
Jésus nourrit la foule avec la collaboration de nous tous, et chacun de nous peut partager un peu de temps et d'amitié, un moment de prière ou de lecture etc. car l'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Malades entre nous, avec nos soignants, nos familles et amis, nous vivons cette solidarité, cette attention aux autres, ce sourire, ce petit service qui fait revivre et redonne confiance en soi et en tous ceux qui sont à notre service. Sur nos chemins d'épreuve, Dieu soutient notre peu de foi, nous nourrit de son Pain, nous fait reprendre force, et par l'Eucharistie nous conduit pas à pas vers la Vie Éternelle.
Amen