Méditation pour le 3ème dimanche de PÂQUES
« Les filets... »
Trop souvent, nous nous décourageons face à un échec, face à la maladie. Certains font des reproches à Dieu car ils pensent que Dieu les a abandonnés. Alors il est bon, de mettre sa confiance en quelque chose de solide. Pierre entend le conseil que Jésus lui adresse depuis la rive : « Jetez le filet à droite de la barque » et tout repart.
Quel que soit notre état, nous avons à combattre le découragement et à faire confiance. Jésus nous parle encore à notre cœur, il nous réconforte avec sa Parole. Sa Parole est une invitation à nous ressaisir, pour entamer un nouveau chemin de guérison.
Pour les malades, personnes âgées, le plus dur est toujours de reconnaître le Christ au milieu de notre vie de tous les jours. Pendant le Carême, quelqu’un a posé la question suivante : « Pensez-vous que Dieu vous parle aux informations, à la radio, à la télévision ou dans un journal ? »
Il nous est tellement difficile de voir la présence de Jésus ressuscité dans notre vie. Les récits évangéliques ne cessent de nous affirmer que le Christ est vraiment ressuscité. St Paul ose dire, que si nous ne croyons pas en la Résurrection, notre foi est vaine.
A nous aussi, il nous arrive de connaître certaines nuits sombres comme les Apôtres, lorsqu’un accident ou un décès nous ont happés celui qu’on aimait, lorsque le chômage nous touche, quand la maladie nous frappe en plein fouet. On en veut à tout le monde, même au Bon Dieu, qui n’y est pourtant pour rien. Car on est alors déboussolé, on perd le moral, on est sans énergie, au point où l’on voudrait tout lâcher, des pensées nous traversent l’esprit pour en finir avec la vie...
Les Apôtres se morfondent dans leur bateau, « Ah si Jésus était encore là, il aurait déjà arrangé les choses », car sans aucun doute pensaient-ils à la multiplication des pains ou à la pêche miraculeuse. Mais c’est dans ces moments-là, que Dieu se fait le plus proche de nous. Jésus est bien là, il est sur le rivage, dans la lumière d’un lever du jour et il leur demande : « Les enfants auriez-vous un peu de poisson ? » “ Non ” “ Jetez les filets à droite de la barque et vous trouverez ! ” Dieu, prend l’initiative de leur venir en aide.
Et si la clé pour reconnaître Jésus Ressuscité était tout simplement là, dans un regard d’amour ? Ce regard sur la vie, ce regard vers ceux que nous côtoyons tous les jours ? Est-il si difficile de le discerner, lorsqu’il s’offre à nous dans des sourires des autres malades que je rencontre dans le couloir, dans les joies d’un merci, dans la visite qu’on attendait plus ?
Après quelques rencontres avec le Seigneur ressuscité, les disciples ont retrouvé un peu de leur courage. Pourtant ils se sentent encore seuls et perdus. Ce n’est pas encore clair pour eux comment ils doivent suivre Jésus. Aussi, dans le doute, ils partent pêcher, comme ils faisaient avant leur rencontre avec Jésus. Et cette nuit-là, ils jettent leurs filets sans rien prendre. A l’aube ils sont découragés, avec le moral à zéro, plus rien ne semble aller pour eux. Ils se croient délaissés du monde entier et pourtant Jésus n’est pas loin…
Mais Jésus est souvent là, où personne ne le cherche, dans l’Evangile, il s’intéresse à la pêche de ses amis, ainsi il s’intéresse aussi à tout ce que nous faisons, à tout ce qui nous arrive. On est malade, eh bien, il est inquiet, il souffre avec nous, mais il nous rassure en nous envoyant quelqu’un qui nous écoute, il arrive quelqu’un qui nous soigne, Il nous envoie ses grâces pour nous aider à nous remettre en route. Je crois que Dieu est toujours là, mais que nous hésitons souvent à le mettre dans le coup.
Nous sommes aussi invités à faire confiance au Christ, même lorsque les filets sont vides, comme ceux des disciples pendant la nuit. Il nous arrive d’avoir « les filets vides » lorsque le malheur nous tombe dessus, lorsque ça ne va pas comme je voulais. Alors, il est bon de se souvenir que le Seigneur ne nous laisse jamais tomber.
Amen