Méditation pour le 4ème dimanche de Carême C
« Les bras de Dieu…»
Cette parabole est certainement une des plus riches, que l’on nous ait rapportée. Luc, avec une précision minutieuse, nous rapporte la parabole appelée « la Parabole de l’enfant prodigue ! » Cette parabole nous parle d’un père qui avait deux fils qui faisaient certainement sa joie. Il était riche, mais sa richesse lui importait peu, puisqu’il n’hésite pas un seul instant à partager ses biens et à donner la part d’héritage qui revient au plus jeune. Le seul et l’unique désir de ce vieux père, c’est le bonheur de ses enfants, c’est de les voir heureux.
En laissant partir le plus jeune, le père nous montre tout l’amour qu’il a pour ce fils. Lorsqu’il part, pas un mot, pas une remontrance, pas de larmes, le père lui donne tout ce qu’il lui revient.
Le cadet est parti, il veut vivre sa vie, il ne se soucie plus de son vieux père. Il a de l’argent et ne pense plus qu’à lui, qu’à sa nouvelle vie. Le père, quant à lui, n’a jamais cessé d’espérer son retour, car tous les jours il guette son retour…
Lorsque le jeune n’a plus d’argent, il se met à réfléchir comment tout ça a bien pu arriver. Il se souvient alors, qu’il avait au loin un père… Dans notre chambre d’hôpital, peut-être que nous aussi attendons un retour et que notre joie serait de le voir venir frapper à la porte. « C’est sûr, je lui pardonnerais, je ne lui dirais rien… »
Deux fils, un Père, voilà les personnages de la Parabole de Jésus. Le plus jeune, voulant voler de ses propres ailes, demande sa part d’héritage et s’en va vire la grande vie. L’aîné, quant à lui, reste à la maison continuant de vivre son train-train quotidien. Voilà une histoire, que l’on qualifierait presque de banale de nos jours.
Le père, en laissant partir le plus jeune nous montre tout l’amour qu’il a pour ce fils. C’est dur de le voir partir, mais pas un mot, pas une remontrance, pas une larme, le père lui donne tout ce qui lui revient. Ce cadet, nous fait penser, à ceux qui ne viennent plus à l’église, qui ont quitté l’église, rejeté loin derrière eux toute pratique, gommé toute appartenance à l’Eglise. Baignés dans l’opulence, ils se sentent si bien à vivre leur vie, à courir après le bonheur matériel.
Mais ce n’est que lorsque plus rien ne va, que la vie ne sourit plus, que l’argent fait défaut, que les ennuis vous tombent dessus, que la maladie survient que l’on se met assis pour réfléchir… Le fils cadet se souvient, qu’il avait un père, bon, généreux, qui l’a toujours aimé. Un retour peut-il alors être possible ? Oui, car Dieu n’est qu’amour et pardon, ne l’oublions pas.
Voici une note de joie dans cette période de Carême : la parabole du fils prodigue nous invite à découvrir la miséricorde de notre Seigneur. Dieu n'est pas rancunier Il est un père dont le cœur déborde de tendresse qui ne s'arrête pas à nos infidélités. Oui, hâtons-nous de rejoindre Notre Père.
Nous nous sentons bien faibles à l'hôpital. Avec le poids de la maladie, les doutes, la solitude, il nous semble être beaucoup plus éloignés de Dieu que le fils prodigue l'était de son père. Et puis, nous hésitons à revenir vers Dieu les mains vides, sans même être certains de l'aimer dans notre cœur
Dans l'Évangile de Luc, le mauvais fils dilapide les biens de son père et mène une vie de désordre ; il ne s'embarrasse pas de scrupules c'est uniquement par intérêt pour ne pas mourir de faim qu'il retourne vers son père. Et voici que son père lui témoigne mille moyens d'amour et lui pardonne sans condition. Face à tout cela, ce fils prodigue n'a-t-il pas à nouveau éprouvé de l'amour pour son père Il était parti, à peine adolescent, il revient en adulte mûri par l'épreuve. L'amour est un long cheminement. Son retour ne règle pas tous les problèmes mais il est prêt désormais à les affronter avec son père.
Confions nos peines, nos doutes et nos infidélités à notre Seigneur, jetons-nous dans les bras de Dieu et demandons humblement à revenir à Lui.
Amen