Méditation pour le 7ème dimanche ordinaire C
« Pardon et miséricorde…»
L'évangile de cette 7ème semaine, nous invite à réfléchir et à faire le point sur : le « comment » aimons-nous notre prochain, celui qui nous a offensé, celui qui est d’une autre religion, celui qui n’agit pas comme nous. C’est sûr, il est toujours plus facile d’aimer ses amis que ses ennemis. « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent... » Personne n'a jamais été aussi radical que Jésus, personne n’a jamais osé dire des paroles que nous avons bien du mal à accepter. Des paroles insupportables et que beaucoup ne comprennent pas.
Aimer mieux… Jésus nous dit carrément en ce dimanche : qu’aimer ceux qui nous aiment, c’est facile, c’est même bien, mais cela ne suffit pas ! Il faut plus : il nous faut ressembler à Dieu, être miséricordieux « comme notre Père est miséricordieux » pardonner comme il nous pardonne. Les hommes ont besoin de la miséricorde et du pardon, car nous savons bien que notre humanité souffre d’injustices et de tant de formes de mal. Tout ce que Jésus nous demande, est pour nous tous presque impossible à réaliser. Quelqu’un disait : « Mais avec de tels principes où va-t-on ? » Oui, mais se sont les exigences, pour entrer dans le Royaume des Cieux, c’est le prix qu’il faut payer ! « Aimer et pardonner ! »Pour inverser la tendance, le Christ nous montre le chemin de l’amour. Il nous dit en d’autres mots, d’aimer toujours plus et toujours mieux, sans calcul, sans rien attendre en retour. Ainsi, Jésus nous met sur le chemin de la non-violence, c'est-à-dire devenir girafe et non de rester "chacal" En d'autres mots, lorsque je suis "chacal" que je vais mal, j'en veux à l'autre, il n'est pas question que je lui porte un regard, que je lui pardonne, mais lorsque je deviens "girafe", j'ouvre mon cœur et je suis capable de pardonner.
Aimer, c’est se souvenir… Pas facile d’aimer, lorsque dans son cœur il y a de la rancœur, de la haine ou de l’amertume envers un ami, un collègue ou tout simplement pour un membre de sa famille… « Aimer et pardonner », que c’est difficile. Les deux verbes, vont ensemble, car on ne peut pardonner, que si nous y associons l’amour. « Je ne lui pardonnerai jamais… » Peut-être sommes nous dans ce cas, à vivre avec au fond de nous une parole mal digérée, avec une jalousie qui a terni une amitié ou par un refus à parler ensemble ? Jésus veut que nous soyons toujours animés par des sentiments d’amour et de réconciliation et par un esprit de justice. Alors au fond de nous, se sont souvent des visages qui défilent devant nos yeux, et nous rappellent et réveillent de vieilles blessures internes. « Mon ennemi juré » à qui je n’adresse plus la parole depuis des années, que je n’ai jamais aimé. Et là, je pense soudainement à lui : « Si je faisais la paix avec lui ? »
Jusqu’à pardonner… Une des formes les plus nobles et les plus parfaites de l’amour est sans doute le pardon. Combien de personnes souffrent de nos jours, de ne pouvoir offrir ou de ne pouvoir recevoir le pardon. On a bien compris lorsqu’on est gagné par la maladie ou par l’âge, que le pardon « libère, apaise, réconcilie, et ouvre sur une nouvelle vie. » Le pardon est bien souvent la seule issue lorsque tout semble impossible. Pardonner lorsque tout semble impardonnable.
Aimez vos ennemis, donnez-lui un geste de paix... Le geste de paix, se sont deux mains qui se serrent, deux cœurs qui battent forts, des yeux qui se regardent. Pas facile à faire, pas facile à donner, mais combien on se sent mieux après ! Oui, Jésus nous invite à réfléchir, à nous dire qu’il n’est jamais trop tard pour renouer avec « son ennemi » pour essayer d’aimer celui que l’on a mis sur la touche, contre qui on avait des griefs. Il n’est jamais trop tard pour l’aimer ou lui demander le pardon !
Amen