Méditation pour le 4ème dimanche de l'AVENT C
« Une nouvelle naissance… »
Si beaucoup de chrétiens se laissent étourdir, par la fièvre des cadeaux, Dieu aujourd’hui attire notre regard vers celle qui porte le plus grand et le plus précieux cadeau que jamais encore le monde n’avait accueilli. « Il sera grand, on l’appellera le Fils du Très-Haut. Tu lui donneras le nom de Jésus, c’est-à-dire : le Seigneur Sauve ! » Ce cadeau sera l’Emmanuel, Dieu avec nous ! Et son germe a pris dans le sein de Marie.
Marie est fière, comme toutes ces futures mamans, qui n’ont qu’une hâte, de montrer leur échographie ou le test de grossesse à leur mari, et à toute la famille. Nous savons, qu’un enfant peut tout changer, qu’il peut ressouder un couple, qu’il peut redonne de la joie à une famille, qu’il redonne vie à l’amour. Oui, Dieu attire notre regard, vers celle qui sera la mère de son Fils.
Dans le récit de la Visitation qui nous est proposé pour ce 4ème dimanche de l’Avent, nous découvrons l’action de l’Esprit Saint qui met Marie debout, puis qui l’invite à se déplacer en la mettant en route, qui la pousse rapidement sur une route montagneuse vers une ville de Judée pour une rencontre. Cette visitation, sera pour Marie une bénédiction et du bonheur « Heureuse celle qui a cru… » Ainsi l’Esprit Saint visite par Marie, Elisabeth et la pousse à parler, à s’émerveiller, à bénir à être heureuse…
L’Esprit Saint, fait des merveilles, et comme pour Marie et Elisabeth, ne peut-il pas aussi transformer nos vies de malades, de personnes âgées ? Comme pour Marie, il agit en nous, il peut vivre en nous. Il peut nous mettre debout, nous bousculer, nous déplacer, nous mettre en route, nous accompagner dans nos souffrances, et sur nos routes que nous pensons sans-issues !
Oui, l’Esprit Saint nous pousse à rencontrer, à partager, à communiquer et cela fait tant de bien lorsqu’on peut partager avec d’autres ses souffrances, ses attentes. Qu’attendons-nous pour le faire ? Qu’attendons-nous pour porter à d’autres l’Esprit Saint ? Un cœur qui s’ouvre est un cœur qui va guérir, car Dieu ne peut y entrer que s’il s’ouvre.
Alors en ce dernier dimanche avant la naissance de notre Sauveur, Marie, nous invite à nous lever, à nous mettre en route, à marcher vers les autres, même en fauteuil roulant, pour témoigner comme nous sommes, de ce que Dieu nous a déjà donné, et qui a pour nom : Amour, paix, patience, générosité. Oui nous marchons vers une naissance, Jésus vient nous visiter en premier… Allons-nous l’accueillir ?
La belle fête de Noël approche à grands pas. Chacun y va de son allant pour préparer, trouver et acheter le petit cadeau qui fera plaisir. Nombreux seront celles et ceux qui passeront leur Noël loin de chez eux. Des malades, des personnes âgées en maison de retraite, mais aussi ceux qui seront obligés de travailler. Et puis, il y aura ceux pour qui Noël est avant tout une fête de famille, une fête où l’on se réunira pour célébrer la naissance de Jésus. Et pour nous, que sera Noël cette année ?
Catherine et Marc un jeune couple, préparent Noël en attendant la naissance de leur premier enfant, un cadeau inestimable. Armand, lui sera fou de joie, puisque les médecins lui permettront entre deux séances de chimio de fêter Noël avec les siens. Elvire, une nonagénaire, comme tous les ans sera chez sa fille, déjà elle ne cesse de vous clamer sa joie.
Noël c’est aussi et surtout la naissance du Fils de Dieu fait homme, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. L’Ange Gabriel avait dit à Marie : « Tu lui donneras le nom de Jésus, c’est-à-dire « Celui qui sauve. » Le Fils de Dieu a pris chair en Marie pour que tout homme en ce monde soit heureux.
Marie, comme nous aussi, n’attend pas pour dire la joie qui l’habite, qu’elle est heureuse, que le Seigneur s’est penché vers elle, qu’elle va mettre au monde le Fils du Très-Haut. Cette bonne nouvelle, Marie ne peut la garder pour elle, puisqu’elle se « mit aussitôt en route pour aller visiter sa cousine Elisabeth. » Ainsi grâce à Marie, nous découvrons que la Visitation est le geste le plus humain de l’Evangile, celui d’aller vers l’autre !
Amen