Méditation pour le 24ème dimanche ordinaire B
« Et pour moi qui est-Il ?… »
Qui est Jésus pour moi, aujourd'hui ? Qui est Jésus pour nous ? Il y a deux mille ans, les gens disaient de lui : « c’est le fils de Joseph le charpentier » « c’est Jésus de Nazareth » ou encore « c’est un guérisseur, un chasseur de démons » Ce Jésus sait parler aux foules, on le suit parce qu’il fait des tas de choses extraordinaires. » « Il multiplie aussi les pains, guérit les paralysés, ressuscite des morts… »
Qui est Jésus pour moi, aujourd'hui ? Jésus, s’il ne fait pas de miracles pour certains, n’est pas un Dieu. Nous voulons toujours quelque chose de lui, et tout de suite. Nous savons de lui qu’il peut nous guérir et dans la plupart du temps, nous exigeons de lui qu’il le fasse.
Comme Pierre nous souhaiterions peut-être un Messie sans problème, sans souffrance ? Comme Pierre nous sommes devant une réalité que nous voudrions différente, mais qui ne l'est pas. Comme à Pierre, Jésus nous dit : « Si vous voulez marcher derrière moi, prenez votre croix et suivez-moi. »
« Pour vous qui suis-je ? » Oui cette question s’adresse à chacun de nous, surtout à vous les malades, à vous les personnes âgées, qui attendent tout de Lui. Mais n’est-il pas Celui qui porte avec nous la croix de souffrance, la dureté de la vie ? Soyez rassurés, il est bien à nos côtés.
Lors d’un récent sondage sur la chrétienté, les interviewés se sont exprimés de la façon suivante à la question : « Pour vous, qui est Jésus Christ ? » 7% ont répondu : Dieu fait homme, 18% : un grand prophète, 31% : Fils de Dieu, 23% : un homme bien et 21% n’ont pas répondu. Quelle aurait été notre réponse ? Réponse spontanée ou nous aurait-il fallu un temps de réflexion ?
« Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? ». Il semble que les apôtres n'en attendaient pas plus pour pouvoir finalement ouvrir la porte à toutes les voix qui circulaient sur son compte. Ils répondent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes ». Mais Jésus n'était pas intéressé par son degré de popularité ou son niveau d'appréciation auprès des gens. Il poursuit en demandant : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Cette deuxième question, inattendue, déroute totalement les Apôtres. Une seule « réponse » fuse, celle de Simon-Pierre : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! ».
Pour nous aujourd’hui, il ne suffit pas de croire dans la divinité du Christ, il faut également en témoigner. Là où nous vivons, oser témoigner du Christ, c’est affirmer sa foi en un Dieu qui nous aime et à qui je fais confiance…
Oui, si Jésus me posait cette question aujourd’hui, qu’est-ce que je pourrais bien lui répondre ? Il n’y a pas de formule pour répondre à Jésus, il n’y a que le cœur qui peut nous dire qui il est. Alors qui est-il pour moi ? Pour moi dans ma situation de malade, de travailleur, de parents, je sens que Dieu est avec moi, pour combattre la maladie, et qu’ensemble je me batte par la force de la prière. Aussi, je crois que je pourrais m’aventurer alors à dire, que Jésus, c’est un ami, un confident, mon médecin, ma joie mais aussi qu’il est le Fils de Dieu, qu’il est la Lumière…
Ne pas reconnaître le Christ, c’est tout simplement, qu’on a renoncé au chemin de souffrance qui est pourtant celui de chacun de nous. Tous rencontrent l'épreuve, qu'on le veuille ou pas. Tous aimeraient bien la contourner. Mais nous sommes tous amenés un jour ou l'autre à lâcher prise, à accepter les faits et à prendre le chemin du renoncement. Dans toute vie, il y a une part de renonciation, pour découvrir, quel chemin est dorénavant le mien.
Beaucoup de malades de personnes plongées dans les épreuves, sortent grandit de leurs épreuves, de leurs passages à travers le désert. Au bout du tunnel, ils sentent qu’ils ont fait un parcours à deux, un parcours qui n’a peut-être pas conduit à la guérison, mais à l’amour et à la guérison du cœur. Tous sont unanimes pour dire que le Christ était là, et qu’il sera toujours à ses côtés. « Ils l’ont reconnu ! » A nous d’oser faire ce même pas.
Amen