Méditation pour le 3ème dimanche de l'AVENT C
«Maitre que faut-il faire… »
Le monde a besoin de changer, mais vers qui aller, pour être écouté ? Par nos médecins ? Ils n’ont plus le temps, car la consultation doit aller vite. Par le psychiatre ? Ils sont surbookés. Ceux qui ont approché Jean-Baptiste avaient aussi besoin d’être écouté, car ils sont venus lui parler, lui demander conseil, et se faire baptiser.
« Que devons-nous faire ? » Ainsi des foules, des soldats, des collecteurs d’impôts, se sont approchés de Jean-Baptiste pour lui poser cette question. Mais c’est une question que nous aurions aussi lui pu poser, si l’on avait été trouver Jean Baptiste. « Je suis malade, je suis âgée, je n’ai plus de travail, je divorce, qu’est-ce que je dois faire ? » Question qui trotte dans la tête, qui ne procure aucun repos et on est souvent devant un mur. On a tant besoin de savoir. Alors, quelle aurait été sa réponse, à nous qui connaissons pleins de problèmes, à nous malades, à nous personnes d’un certain âge ? A nous tous, il aurait certainement dit : « Montrez à travers votre maladie, malgré votre âge, votre espérance que vous êtes de bons chrétiens là où vous vivez, là où vous êtes. Le monde a besoin de signes, de témoins de l’amour du Christ, et c’est vous qu’Il a choisi ! »
Pourtant que devons-nous faire ? Depuis Jean-Baptiste, la réponse n'a pas changé : le respect de l'autre, le partage, la solidarité avec les plus pauvres. À l'approche de Noël, beaucoup seront exclus de la joie et de la fête. Aujourd'hui, Jean-Baptiste nous rappelle que la seule réponse valable c'est le partage. Nos jeunes mamans, nos jeunes couples nous disent tous : » nous sommes croyants, mais pas pratiquants ! » Jean-Baptiste nous demande d’accorder notre croyance à la pratique. Partage le surplus de tes habits, donne à manger à celui qui n’en a presque pas, ne vole pas, pratique la justice, ne faites pas de violence, soyez bon et juste. Il faut accueillir le faible et le pauvre.
On ne peut pas simplement être croyants, sans une certaine pratique. Et c’est là que nos jeunes couples nous demandent : « Mais que devons-nous faire ? » Il n’y a pas grand-chose à faire, mais ce qu’il y a à faire de le faire avec le cœur, avec du respect, avec beaucoup d’amour. Si dans la politique on avait compris cela, si les soignants, soignaient avec le cœur, plutôt que de soigner à la chaîne, si nous partagions notre surplus que nous avons dans nos armoires qui débordent…
Oui, dans quelques jours c’est Noël, et le petit Enfant de la crèche, nous donnera des réponses. Pour continuer, il faudra peut-être changer de mentalité et voir la vie autrement. Jésus ne vient pas pour nous sermonner, mais pour nous dire : Soyez justes… N’exigez rien de plus, soyez bons… Partagez. C’est à la manière que vous jugerez les autres que vous serez jugés…
Jean-Baptiste est de bon conseil ! Oui, il est toujours bon d’avoir quelqu’un de conseil, pour nous guider dans nos choix, quelqu’un en qui j’ai confiance. Aussi lorsqu’on vient à l’hôpital pour un examen ou pour une opération, que l’on vienne à la maison de retraite pour y demeurer, les bons conseils d’un ami ou d’un confident sont alors les bienvenus.
Luc nous rapporte aujourd’hui, que les disciples de Jean-Baptiste, viennent le voir et lui demandent : « Maître que devons-nous faire ? » Tous, viennent lui demander conseil. Les foules, les disciples, les soldats, n’ont qu’un seul mot à la bouche en venant à lui : « Que faire ? » Jean-Baptiste est de bon conseil, car il les écoute, il leur parle, il leur propose une vraie conversion, qui consiste à tout abandonner, de changer de direction, et pour terminer de changer leur façon de penser.
L’Avent pour nous est tout à fait un temps de questionnement. « Que faire » moi qui suis malade, qui suis en maison de retraite ? Ai-je besoin de me convertir ? La conversion en ce temps de l’Avent, c'est de se retourner vers Dieu dont on s'était peut-être détourné ; C’est faire place à Dieu, alors qu'auparavant nos soucis, étaient tournés vers l'argent, l'ambition, les plaisirs, l’insouciance, tout cela nous empêchait de changer de mentalité, nous empêchaient de devenir autre.
Alors qu'allons-nous faire ? De dire que je crois en l’amour de Dieu et de le mettre en pratique, par ce que je pourrais offrir aux autres autour de moi : mon sourire, ma joie de chrétien baptisé..